Solidarité agricole pour les sinistrés de la mini-tornade
Le syndicat agricole FDSEA et les Jeunes Agriculteurs ont réuni une cinquantaine de participants, hier, pour une journée d’entraide sur des exploitations touchées
B Bonjour, je viens donner un coup de main ». Il est dix heures hier matin, les volontaires arrivent au compte-gouttes sur les terres abîmées par la mini-tornade du 5 novembre. Tous viennent avec un seul but : aider comme ils le peuvent les horticulteurs et maraîchers qui ont vu leurs exploitations détruites cette nuit-là. Au programme : déblaiement et ramassage du verre, mais aussi aide à la remise en culture. Cet élan de solidarité est organisé par la Fédération départementale des syndicats d’exploitations agricoles (FDSEA) et les Jeunes Agriculteurs du Var.
Trois mois minimum de remise en état
Une cinquantaine de volontaires vont se relayer toute la journée. Des agriculteurs venus de tout le Var mais aussi des élèves en BTS du lycée agricole d’Hyères. Équipés de gants anti-coupures et de casques, ils prêtent volontiers mainforte à leurs aînés. « C’est important pour moi de participer, raconte Benjamin Trouin, l’un d’entre eux. Il faut qu’on les aide à se relancer. » Et il y a encore du travail. « Pour remettre en état les structures, il faudra au minimum trois mois », estime François Drouzy, membre de la Chambre d’agriculture et en charge de la coordination de la cellule de crise. La présence des volontaires est aussi un réconfort pour les agriculteurs qui ont tout perdu ou presque. Patrick Lanteri est l’un d’entre eux. « Cela fait chaud au coeur de voir tout ce monde mobilisé. On en a vraiment besoin ». L’homme est désabusé. « Je suis installé ici depuis 1976. C’est la quatrième fois que je suis touché. C’est la fois de trop. Il y en a pour plus de 100 000 euros de dégâts matériels. Je ne sais pas ce que je vais faire, mais une chose est sûre, je ne veux plus voir de serres.» Si cette journée était consacrée à l’aide matérielle, l’aide psychologique n’est pour autant pas oubliée. La MSA (sécurité sociale agricole) a ouvert une cellule à cet effet que les agriculteurs peuvent joindre dès qu’ils en ressentent le besoin.