“Chaque nouvelle mesure sera évaluée”
L’une des nouveautés de la rentrée est le dédoublement des CP dans les réseaux d’éducation prioritaire renforcés (REP +). Quel est le bilan ? Sur les réseaux d’éducation prioritaire de l’académie, six sont en REP +. Au total, écoles des A.-M et dans le Var ont bénéficié des CP dédoublés, sans aucun souci d’organisation, grâce à la mobilisation des équipes pédagogiques et des collectivités territoriales. Le premier bilan est donc positif, avec une mesure, mise en route rapidement, qui sera étendue. Par le dédoublement des CP en REP et des CE en REP + en , puis, celui des CE en REP dès . Tout cela sera suivi avec beaucoup d’attention, volonté du ministre. Dans six mois à un an, les CP dédoublés feront l’objet d’une évaluation, comme le sera d’ailleurs chaque nouvelle mesure. Pour cerner, académie par académie et dans chaque territoire, les difficultés quand elles existent et les progrès accomplis. Il ne s’agit pas d’un mot d’ordre politique, mais de réajuster au fur et à mesure.
Autre changement, l’aide aux devoirs au collège. Où en est-on ? L’idée, ici, est de réduire le gros facteur d’inégalités lié au contexte familial, en accompagnant les élèves dans leurs devoirs, après la classe. Côté timing, il a été respecté avec une application après les vacances de la Toussaint. Pour cette aide non obligatoire, assurée par des professeurs volontaires, nous nous sommes focalisés sur deux niveaux : d’abord la e, classe de tous les changements pour les élèves, puis la e pour préparer le nouveau brevet. Sur les collèges publics des A.-M. et du Var, collégiens se sont portés volontaires pour l’aide aux devoirs. Alors, oui, la mesure fonctionne ! Il faut attendre ce qu’elle produit. Avec, là aussi, une évaluation. Derrière cette mesure, bien accueillie par les familles et les enseignants, se pose une réflexion. Celle du volume des devoirs donnés par les professeurs pour agir sur les difficultés scolaires. Or, les établissements les plus performants sont ceux qui bâtissent des collectifs pour faire réussir leurs élèves. Tout cela est pointé par les enquêtes européennes.
Une autre plateforme admission post-bac sera lancée pour orienter les bacheliers dans le supérieur, après le scandale des recalés d’APB. Quelles en seront les nouveautés ? L’académie de Nice a été très peu concernée par les recalés d’APB. En juillet, bacheliers n’avaient pas trouvé de place dans les filières souhaitées. En octobre, il n’en restait plus que , tous titulaires d’un bac professionnel qui ont refusé d’être aidés par le rectorat. Le nouveau processus, qui sera mis en place, part d’un constat : en France à étudiants supplémentaires seront accueillis dans le supérieur. C’est l’équivalent de l’Université d’Aix-Marseille ! Il faut donc s’y préparer pour former plus d’étudiants, dans de meilleures conditions. Or, en L (première année) un tiers des étudiants réussit, un tiers échoue, un tiers abandonne. C’est à ces deux tiers qu’il faut s’attaquer, en donnant, bien en amont, au lycée, les renseignements sur le contenu des études supérieures. Ce travail d’information et d’orientation, clair et transparent, sera mené par les professeurs. Ils seront deux par classe à intervenir pour accompagner les élèves. La volonté de la ministre Frédérique Vidal, est de remettre de l’humain à côté de la plateforme APB. Pour conseiller les jeunes en fonction de leurs capacités et compétences. L’idée n’est pas de décider à leur place de leur orientation, mais de les guider pour éviter les mauvaises surprises, les désillusions menant à l’échec et à l’abandon.