Fausse note pour les Amis de l’orgue
Michel Baudonnière, président de l’association vient de démissionner, lassé par les tergiversations autour des travaux de réfection de l’église Saint-Jean
Le président de l’association vient de démissionner, lassé par les tergiversations autour des travaux de réfection de l’église Saint-Jean. « Il serait honteux de présenter l’église Saint-Jean en l’état comme un des joyaux de la ville aux prochaines Journées du patrimoine » . Michel Baudonnière nemâche pas ses mots. Dépité, il jette l’éponge. Il demeurepourtant attaché au lieu, malgré l’usure du temps visible sur les façades de l’édifice. A l’intérieur, le constat est identique. Les peintures sont défraîchies, les tableaux absents et l’espace destiné à l’ensemble musical reste vide. Cela fait maintenant treize ans que l’église Saint-Jean est orpheline de son orgue. « En 2004, la tribune soutenant l’ensemble de la structure devenue vétuste, nous avons été dans l’obligation de démonter l’orgue. Depuis, il est au rebut et son armature boisée se détériore. Seule consolation, nous utilisons un petit orgue de choeur acheté par la municipalité dix ans plus tard. Nous espérions depuis la réfection de l’ancien ou l’installation d’un autre en vain » , concède Michel Baudonnière.
La lenteur des procédures
Les travaux de restauration sur les fresques de la chapelle entamés en 2000, cessent brusquement en 2009. Ils sont laissés à l’abandon jusqu’en 2013, date de création de l’association des Amis de l’orgue. A la demande des paroissiens et sous l’égide de la mairie, une commission prend en charge l’inventaire et l’étude du chantier, avec le soutien des « Restaurateurs sans frontières». Une réfection de la sonorisation, du toit terrasse, des murs intérieurs et des peintures ; une mise aux normes du réseau électrique sont actées. Sans tout cela l’orgue
ne peut être installé. Après plusieurs mois d’attente, la bonne nouvelle tombe au printemps 2014. A l’issue d’une réunion avec les services de la culture de la Ville, la reprise des travaux est annoncée, répartis par tranches sur une durée de trois ans. Mais la Direction des affaires culturelles ( Drac) de la Région tarde à délivrer le permis de construire. Débuté au mois d’août, l’ouvrage
du toit est suspendu par les services de la Drac pour un examen des déblais. Après un accord entre l’organisme et la Ville, la reprise se précise. Et si la nouvelle toiture est prévue pour le premier trimestre 2018, les autres rénovations seront soumises au prochain budget municipal. Une ultime décision marquant le point d’orgue et final, de l’engagement de l’ex-président de l’association.