« La télévision fait des ravages »
Divertissement Le transformiste Arturo Brachetti, invité de Michel Drucker sur France 2, se produit en « solo » à Paris
A ctuellement au théâtre Le 13e Art, à Paris, ArturoBrachettipropose Solo, unspectaclepleindepoésie où il revisite une partie de son enfance. Le transformiste
est également invité de Vivement dimanche prochain, sur France 2, et des Grands du rire, sur France 3.
L’Italie ne participe pas à la Coupedumonde de football. Une première depuis cinquanteneuf ans… (Rires.) Çamelaisse complètement indifférent! Je mefous du football! J’étais obligé d’y jouer lorsque j’étais au collège, mêmequand il pleuvait, qu’ilyavait de la grêle et qu’il faisait froid. Et puis, franchement, nous avons des problèmes plus sérieux en Italie… Votre métier est de passer votre vie dans la peau des autres. Comment vous est venue cette idée? Demonenfance. Tout petit, j’étais très timide, j’avais peur demonombre. Mes parents m’ont inscrit dans un collège – un séminaire– pour que je m’ouvre aux autres. Que je communique. J’y ai rencontré un prêtre qui faisait des tours de magie. Çamepassionnait. Il m’a appris ses tours et en les reproduisant jepouvais m’exprimer faceàmes camarades… Onest loin des transformations…
Pas si loin! Pour pouvoir affronter le regard des autres, il mefallaitmedéguiser. Et j’avais repéré un grenier avec des tas de costumes de théâtre. Je les ai empruntés pour
présentermes tours et tout s’est accéléré. Et, aumême moment, j’ai entendu parler de Fregoli. J’avais trouvémavoie. Quel est votre secret?
L’organisation! Chacun doit être à saplace et se focaliser sur son travail. Sans tout révéler, tout est réglécomme du papieràmusique. Lorsque je doismechanger, j’ai des assistants qui s’activent. Commemoi. Tout se passe en harmonie, et le public n’y voit que du feu. En fait, ce n’est pas si compliqué, mais il faut préserver toute la poésie. Les gens n’ont pas besoin de savoir : jedois les faire rêver. Ce sont de grands enfants. Votre spectacle offre une large part aux héros de séries télévisées. Pourquoi? Parce que la télévision est partout, elle fait partie de la vie des gens. Parfois, c’estmême leur seule source de culture! Elle fait des ravages (rires). Mais, ce quimefait le plus peur, c’est le manque de communication entre les gens. Dernièrement, des enfants assistaientàmon spectacle et au lieu de rire ensemble, chacun était dans sa bulle. Ils avaient le regard fixe, comme lorsqu’ils jouent sur leur console. Quelle tristesse!
PROPOSRECUEILLISPAR PATRICKCABANNES