« On a le droit de stationner partout sept jours comme les voitures »
En bons adhérents de la FFCC( 1) et fervents lecteurs d’une presse spécialisés à la richesse insoupçonnée par les sédentaires, ces messieurs vous citent volontiers les articles de loi prouvant qu’ils sont dans les règlespartout où ils posent leur quatre roues : « En l’absence d’arrêté municipal réglementant nos conditions d’accueil, on a le droit de stationner partout sept jours maximum, annonce Michel. En fait, nos véhicules sont de catégorie M, comme les voitures. Ceci vaut pour tous les véhicules de moins de , t. Si je décide de stationner quelques jours le long de la plage de Bonnegrâce, par exemple, avec mon camping- car qui occupe deux places de parking, alors je prends deux tickets à l’horodateur. Et on ne peut rien me dire » . Une solution, alors, pour faire respecter la loi, par tous ? «A Saint-Elme, il y a beaucoup de malheureux, qui restent là parce qu’ils n’ont pas d’autres solutions, explique Jeanine. C’est un autre problème. D’ailleurs, on discute avec certains: il m’est même arriver de leur donner des vêtements » .
Voitures ventouses
Mais à Sauvat, là où la mairie a dédié un parking pour les camping- cars, ces puristes constatent que le phénomène de voitures ventouses s’est là aussi développé. « Il y a notamment une personne qui gare son campingcar et ne s’en sert presque jamais, s’agace Michel. Il a un appartement et il a trouvé là un emplacement gratuit. Et quand il s’en sert, il met sa voiture à la place pour être sûr qu’on ne lui pique pas. Et puis il y a ce bateau ici depuis des mois. Il suffirait juste que la police passe régulièrement pour constater l’immobilisme et qu’elle verba- lise, pour laisser la place aux vrais touristes de passage, comme nous. Nous qui, en plus, faisons travailler les commerces du coin et sommes respectueux » .
1. Fédérationdescampeurs, caravanierset campingcaristes.