Var-Matin (Grand Toulon)

Questions à Victorien Erussard, capitaine d’Energy Observer « On puise notre énergie dans la nature, sans l’abîmer »

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Alors, heureux d’êtreàLaSey­ne? Oui. Nous avons été très bien accueillis. Et avec cettemétéo, nos batteries sont pleines à % !

On connaît un peu le navire. Vous, moins… Coureur au large (Transat JacquesVab­re, RouteduRhu­m…), j’ai aussi navigué sur des paquebots très polluants commeoffic­ier demarine marchande. Je suis donc le capitaine comblé de ce navire du futur, sorte de modèle réduit des réseaux énergétiqu­es de demain!

Qu’a-t-il de si particulie­r? Nous sommes totalement autonomes grâce à lamixitéén­ergétique des panneaux solaires, des éoliennes, de l’hydrolien et de l’hydrogène. Le futur, d’aprèsmoi, c’est cette combinaiso­n. On puise notreénerg­ie dans la nature, sans l’abîmer.

Etàbord, vous vivez comment? Très bien. Commevous pouvez le constater, onaune machineàca­fé, un lave-vaisselle, des plaques à induction, un robot de cuisine… L’écologie, ce n’est pas revenir au Moyen-Âge! Mais s’il n’yaplus de soleil, plus devent, on se calme, tout simplement.

Ce n’est pas symbolique, tout ça? Non, ilyaunvéri­table défi technologi­queet ledésir de transmettr­e. Cen’est pas du green washing. Peut-êtrequ’ilya  ans, je n’aurais pas pu le faireàcaus­e de certains lobbies mais là, c’est dans l’air du temps. Tout le monde s’intéresse à l’hydrogène et on veut en êtreun ambassadeu­r.

Combien a coûté ce projet? Le navire a coûté  millions d’euros et le budget annuel d’EnergyObse­rver, c’est environ  millions d’euros. Évidemment, tout ça ne serait pas possible sans notre trentained­e partenaire­s financiers, techniques­ou opérationn­els.

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