Des menaces sur les actions éducatives de la Maison régionale de l’eau à Barjols
Au lendemain d’une réunion avec l’Agence de l’eau du bassin Rhône Méditerranée Corse, l’inquiétude règne au sein de la Maison régionale de l’eau située à Barjols (avec une antenne à Vedenne dans le Vaucluse). Cette association qui existe depuis 26 ans est constituée de scientifiques. « Nous avons deux missions: mener des études et des recherches pour contribuer à améliorer la connaissance sur les milieux aquatiques, et faire de la médiation scientifique et de l’éducation à l’eau » explique Karine Viciana, directrice adjointe.
Mission d’intérêt général
Cette hydrobiologiste résume les faits « Dans ce cadre de restriction, l’Agence nous alertés sur les conséquences pour nous et pour les collectivités. On ne sait pas à quelle hauteur, nous serons impactés. » Une nouvelle accueillie avec inquiétude par les vingt- deux salariés de la Maison régionale de l’eau. « Depuis toujours, on intervient sur différentes cibles, les adultes, mais surtout le jeune public, à travers des dispositifs pédagogiques, tels que classes vertes, accompagnement de sorties scolaires, expositions. On essaye de leur donner une culture de leur territoire et du risque inondation. Or depuis quelques années, on subit déjà pour l’éducation des jeunes la baisse des aides des collectivités locales, qui elles- mêmes ont moins de budget. C’était une politique volontariste de leur part, mais elles se re- centrent sur leurs missions obligatoires. L’Agence est notre premier contributeur sur le développement de ces actions, dont on a déjà diminué le nombre. C’est la fin programmée de toute cette éducation à l’eau et aux milieux aquatiques. »
Mission d’actualité
Mme Viciana ajoute « On a tous à coeur notre mission éducative qui est d’intérêt général. Elle est d’autant plus d’actualité que les risques vont augmenter avec le réchauffement climatique et qu’il faut économiser la ressource. » Elle remarque enfin: « Dans un contexte où l’on nous annonce que plus que jamais il faut porter nos efforts sur l’eau, qui est une préoccupation prioritaire dans le bassin méditerranéen, la situation est préoccupante. »