Philippe Michel-Kleisbauer s’engage pour les commerces de centre-ville
Le MoDem a porté un amendement dans le cadre du projet de loi de finances visant à laisser la liberté aux communes d’équilibrer la fiscalité locale entre petits commerces de proximité et grandes surfaces.
En quoi était-ce important de porter un tel amendement ? Toutes les villes sont confrontées aux mêmes difficultés : des petits commerces de centre-ville désertés, des zones commerciales qui absorbent à peu près tout. Comme on entretient des relations très intelligentes avec tous les groupes politiques, tous les groupes ont voté avec nous.
Comment se décline-t-il ? Cet amendement ouvre la possibilité aux communes de créer un abattement de taxe foncière au profit des petits commerces de centre-ville de moins de m. L’équilibre financier de la commune pourra se faire, si elle le souhaite, par une augmentation compensatoire de la taxe sur les surfaces commerciales.
Ne faut-il pas en parallèle, restreindre l’extension des zones commerciales ? Il y a une grosse réflexion sur le sujet, et sans anticiper sur les réponses de la conférence des territoires, chacun se rend bien compte du déséquilibre que l’on a créé. Les zones commerciales présentent certes beaucoup d’avantages, offrent beaucoup d’emplois. Mais l’une des réalités c’est aussi qu’elles ont créé un déséquilibre et que nous devons trouver les moyens de revitaliser les centres-villes. C’est aussi le rôle des élus locaux de proposer des actions en ce sens. Concrètement, ce dispositif se met en place dès le prochain exercice budgétaire ? Il doit être conforté par les sénateurs - je pense qu’il n’y aura aucun souci - et en deuxième lecture l’amendement sera adopté. Il sera applicable pour les prochains budgets.
Dans le même temps, ne doiton pas mener une réflexion pour relocaliser des habitants dans les centres-villes ? C’est exact. Et quand on parle de crise du logement, on se rend compte que des villes et villages pas très éloignés des zones urbaines seraient à réhabiliter. C’est du ressort des politiques de l’habitat, des transports en commun également. Ces politiques sont à envisager en parallèle pour, justement, faire en sorte de redynamiser les centres villes. Il y a un réel développement à faire par exemple, en s’appuyant sur les jeunes créateurs par exemple.