De notre envoyé spécial à Castres Philippe BERSIA
Ma fille de 13 ans, me l’avait dit : « Tu vas à Castres ? C’est la poisse ! En plus y’a Kockott. Et c’est qui l’arbitre ? Romain Poite ? » « Non, cette fois, c’est Alexandre Ruiz ! » Bien vu, ma belle ! Une fois encore, il n’y a pas eu de miracle dans le jardin castrais. Une fois encore, ce diable de Rory Kockott a fait basculer le match en provoquant la sortie de Setiano à l’heure de jeu. Et une fois encore, l’arbitrage a prêté à discussion, voire contestation... Finalement battu 20-19, le RCT a donc concédé sa troisième défaite consécutive et confirmé ses difficultés actuelles.
De belles raisons d’espérer
Mais au-delà du résultat sec qui ne peut satisfaire vraiment les Toulonnais, (rien ne sert de se lamenter), on peut aussi voir dans cette courte défaite, quand même assortie d’un point de bonus défensif, de belles raisons d’espérer. Qui aurait osé parier sur une victoire toulonnaise samedi au coup d’envoi du match ? Même pas une enfant de 13 ans. Privé de tous ses internationaux, encore diminué par des forfaits de dernière minute (Wisniewski, Radradra, Tillous-Borde), ce RCT de fortune n’avait à peu près aucune chance de s’imposer là où tous ses prédécesseurs ont échoué depuis 1985… Et encore moins, a priori, lorsqu’il a dû confier les clés de son jeu à l’Italien Edoardo Padovani en perdant Louis Carbonel dès la demi-heure de jeu. Mais voilà, ce RCT qu’on imaginait miné par le doute, reste un fabuleux creuset de champions, actuels, en devenir ou même sur le retour. Et il a encore fait preuve d’une résilience exceptionnelle, démontrant au passage combien la notion de groupe n’était pas un vain mot à Toulon. À défaut d’avoir pu totalement déjouer les pronostics, cette équipe composée de nombreux joueurs en manque de temps de jeu (Chiocci, Mathewson, Carbonel, Padovani, Clerc, Pietersen, Soury, Méric, Suta…) a fait preuve d’un esprit de