Toujours ça de pris !
Les deux équipes n’étaient séparées que d’un point au classement et pouvaient se targuer d’un parcours similaire. Après cette rencontre dans un stade de Fargues désert, balayé par un mistral glacial, on peut dire la même chose. On parlera des deux côtés des occasions enfuies, des balles ratées et d’une opposition qui pouvait basculer de part et d’autre, on en retiendra nous, autre chose: fermé à double tour. C’est la prudence qui a dominé dans cette partie et on a surtout affiché une vraie peur de perdre. Il y a eu beaucoup de maladresses, c’est vrai, mais le vent et le froid y sont sans doute pour beaucoup. On dira ensuite que l’on n’est pas appelé à jouer les premiers rôles, que ce soit en Provence ou dans le Var. En tout cas, ce sont les Vauclusiens qui tiraient les premiers et s’installaient dans la partie grâce à un essai de l’ailier N’Gonoa débordant ses défenseurs. Avignon-Le Pontet était en pole, mais il restait 70 minutes à tenir, c’est beaucoup. À la pause, néanmoins, les Vauclusiens avaient réussi à garder leur ligne inviolée et pouvaient toujours espérer. Mais dès la reprise, Civettini allait à dame et remettait les compteurs à zéro. On avait usé trop d’essence pour pouvoir encore construire des essais. On s’en remettait alors aux buteurs. C’est cette fois Grassineau qui tirait le premier, mais l’espoir ne durait que dix minutes, jusqu’à l’égalisation de Colombié. On était revenu au départ. On allait y rester. Ce n’était après tout que justice.