Un phénomène bien connu
Le retrait-gonflement des argiles, voilà d’où proviennent les fissures qui lézardent les murs. Cette manifestation est prise en charge depuis 1989 par la procédure de catastrophe naturelle. C’est la deuxième cause d’indemnisation après les inondations. Pour se rendre compte de son ampleur, un chiffre : 6 milliards d’euros. C’est le montant qui a été dépensé entre 1990 et 2013 pour indemniser les propriétaires et limiter les désordres liés à ce phénomène (1).
Ce qu’il se passe
En cas de sécheresse, les sols argileux se rétractent, puis «regonflent» quand l’humidité revient. Un peu comme une éponge. Problème : « Le béton ne supportant pas les torsions, il casse entraînant un mouvement des structures qui peuvent casser à leur tour », analyse Nicolas Gobron, ingénieur géologue à Carcès. Comment le prévenir Pour éviter le retrait-gonflement, il faut d’abord se renseigner. Des cartes départementales d’aléa sont élaborées
par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Pour plus de précisions, il est également conseillé d’avoir recours à des études. « Quand on achète un terrain et qu’on envisage d’y construire, il ne faut pas faire l’économie d’une étude, estime Nicolas
Gobron. Cela coûte dans les 1 500 euros et selon ce qu’on découvre, on peut envisager de déplacer le projet de quelques mètres pour éviter une zone instable.»
Comment le réparer
Les professionnels ont plusieurs méthodes à leur disposition pour réparer les dégâts causés par le retraitgonflement. Il est possible par exemple de reprendre les fondations en sousoeuvre en coulant du béton, ou encore d’injecter de la résine expansive pour consolider le terrain. On peut également avoir recours à un micropieu pour mieux assurer l’ancrage. Il faut savoir que ces réparations peuvent s’avérer très coûteuses.