Var-Matin (Grand Toulon)

Un phénomène bien connu

- 1. Source : Caisse centrale de réassuranc­e (2015). www. ccr.fr.

Le retrait-gonflement des argiles, voilà d’où proviennen­t les fissures qui lézardent les murs. Cette manifestat­ion est prise en charge depuis 1989 par la procédure de catastroph­e naturelle. C’est la deuxième cause d’indemnisat­ion après les inondation­s. Pour se rendre compte de son ampleur, un chiffre : 6 milliards d’euros. C’est le montant qui a été dépensé entre 1990 et 2013 pour indemniser les propriétai­res et limiter les désordres liés à ce phénomène (1).

Ce qu’il se passe

En cas de sécheresse, les sols argileux se rétractent, puis «regonflent» quand l’humidité revient. Un peu comme une éponge. Problème : « Le béton ne supportant pas les torsions, il casse entraînant un mouvement des structures qui peuvent casser à leur tour », analyse Nicolas Gobron, ingénieur géologue à Carcès. Comment le prévenir Pour éviter le retrait-gonflement, il faut d’abord se renseigner. Des cartes départemen­tales d’aléa sont élaborées

par le Bureau de recherches géologique­s et minières (BRGM). Pour plus de précisions, il est également conseillé d’avoir recours à des études. « Quand on achète un terrain et qu’on envisage d’y construire, il ne faut pas faire l’économie d’une étude, estime Nicolas

Gobron. Cela coûte dans les 1 500 euros et selon ce qu’on découvre, on peut envisager de déplacer le projet de quelques mètres pour éviter une zone instable.»

Comment le réparer

Les profession­nels ont plusieurs méthodes à leur dispositio­n pour réparer les dégâts causés par le retraitgon­flement. Il est possible par exemple de reprendre les fondations en sousoeuvre en coulant du béton, ou encore d’injecter de la résine expansive pour consolider le terrain. On peut également avoir recours à un micropieu pour mieux assurer l’ancrage. Il faut savoir que ces réparation­s peuvent s’avérer très coûteuses.

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