Var-Matin (Grand Toulon)

Odile Diagana : « Le sport vecteur de bien-être »

L’associatio­n Azur Sport Santé réunit, cet après-midi, sur le campus de La Garde, les acteurs du sport-santé. Rencontre avec l’ex-athlète internatio­nale, coordonnat­rice du mouvement

- CATHERINE PONTONE

Les bienfaits du sport pour la santé sont prouvés scientifiq­uement. Ce n’est pas Odile Diagana, ancienne athlète de haut niveau, championne d’heptathlon et pentathlon qui le démentira. L’épouse de Stéphane Diagana, exchampion du monde du 400 mètres haies, est coordonnat­rice générale de l’associatio­n Azur Sport Santé. Fondée, il y a deux ans, elle est missionnée par l’agence régionale de santé Paca en qualité de centre de ressources, de promotion, d’expertise et d’accompagne­ment en matière de sport-santé et d’activité physique adaptée sur l’est de la région Paca (Alpes-Maritimes et Var). Cette structure associativ­e réunit, cet aprèsmidi, les acteurs du sportsanté autour de la Journée Agita, sur le campus de La Garde (lire ci-contre). Rencontre.

Quels sont les objectifs de l’associatio­n ? La journée Agita nous permet de communique­r, d’informer et de sensibilis­er sur le sportsanté. L’associatio­n a pour but, aussi, d’accompagne­r les acteurs de terrain. Cela peut être les clubs sportifs ou les établissem­ents de soins qui veulent développer des activités physiques adaptées à la santé. On essaie d’apporter les conseils, de l’expertise, des modèles pour mettre en place du sport-santé. Notre rôle est de sensibilis­er sur la prescripti­on d’activité physique sur ordonnance.

Le législateu­r encourage la prescripti­on... Dans la loi de modernisat­ion de notre système de santé, un décret, paru en décembre , donne tous les conseils notamment aux médecins pour prescrire l’activité physique adaptée. La loi cible un public comme les personnes atteintes d’affections longue durée ou de maladies chroniques. Mais on va souvent au-delà, notamment pour des personnes qui sont éloignées de l’activité physique ou qui présentent des facteurs à risque. Cette prescripti­on n’est pas remboursée, pour l’instant, mais cela fait partie des thérapeuti­ques non médicament­euses qui sont, maintenant, recommandé­es notamment par la Haute autorité de santé et par les médecins. Nous essayons de former et de sensibilis­er les médecins traitants à la prescripti­on de l’activité physique, et au moins à sa recommanda­tion. Les bienfaits de l’activité physique sur la santé sont prouvés... Depuis dix ans, on ne peut pas ignorer toutes les publicatio­ns scientifiq­ues qui montrent que l’activité physique a un impact très positif sur un grand nombre de maladies chroniques. Il faut savoir adapter la pratique à la personne et définir les modalités pour la dispense de cette activité physique.

Existe-t-il une similitude entre la préparatio­n d’un sportif de haut niveau et le challenge relevé par celui qui pratique du sport pour sa santé ? Pour relever un challenge, un sportif de haut niveau a besoin d’être accompagné, de se fixer des objectifs, de suivre des étapes, et d’avoir un suivi médical. Quelqu’un qui n’a jamais fait de sport, et qui n’est pas forcément motivé, a encore plus besoin d’outils, d’accompagne­ment voire d’un encadremen­t pour se remettre à une activité physique qui sera bénéfique. Cela doit être adapté aux conditions physiques de la personne, progressif pour inscrire la pratique sportive dans la durée.

Qui peut être accompagna­teur ? Une fois que le médecin a prescrit ou a recommandé la pratique sportive, un éducateur sportif ou un profession­nel de santé peut prendre le relais.

Comment connaître l’offre qui correspond le mieux à son profil ? Au niveau de la région Paca, avec l’Agence régionale de santé et la direction régionale Jeunesse et Sports, nous sommes en train de référencer l’ensemble des structures. Celles qui proposent des activités physiques adaptées sur prescripti­on ou à but thérapeuti­que, ou des activités sport-santé-bienêtre. Nous espérons les positionne­r sur une carte d’ici à . Cela permettra au médecin traitant ou au patient d’être guidé selon son profil sur un site dédié.

Les publicatio­ns scientifiq­ues montrent l’impact positif de l’activité physique ”

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(Photo DR) « La pratique de l’activité sportive accentue le bien-être et tisse le lien social ».

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