Le resto livré à la maison
Depuis mercredi dernier, la société britannique spécialisée dans la livraison de plats préparés en restaurants a débarqué. Et compte bien, malgré les polémiques, conquérir la ville...
Les livreurs du géant britannique controversé, Deliveroo, mènent, depuis mercredi, les repas d’une dizaine de restaurants jusqu’ à votre table.
Si tu ne viens pas au restaurant, le restaurant viendra à toi. C’est, à peu de chose près, ce remake du Bossu et de la réplique d’Henri de Lagardère que propose Deliveroo. L’entreprise venant de l’autre côté du Channel , et déjà implantée dans vingt-cinq villes françaises, a débarqué à Toulon mercredi. Sa spécialité ? La livraison à domicile ou au bureau de repas préparés par les restaurants. Var-matin vous fait un tour d’horizon pour tout savoir sur ce nouveau venu… Qui devrait, d’ici deux mois, débouler à La Garde.
Qu’est-ce que c’est ?
Deliveroo a été créée en 2013, au Royaume-Uni et est arrivé en France en 2015. Elle se présente sous la forme d’un site Internet et d’une application, téléchargeable sur les smartphones et les tablettes. Du côté du modèle économique, «on propose aux restaurants partenaires de livrer des repas par des livreurs à vélo, explique François Klein, le regional manager du Sud-est (Paca et l’ancienne région Rhône-Alpes, Ndlr). En échange, nous prenons une commission allant de 25 à 30 % du prix du plat commandé. »
Comment ça marche ?
De ce côté-là, c’est assez simple… Vous vous rendez sur le site ou l’application de Delivroo, vous tapez votre adresse et sélectionnez parmi les restaurants disponibles. Vous choisissez ensuite le plat que vous voulez et vous payez en carte bleue sur Internet. Le plat est censé arriver dans la demi-heure.
Combien ça coûte ?
Le prix du plat que vous auriez commandé au restaurant plus 2,50 euros de frais de livraison. Et, si vous n’êtes pas trop rapiat, un pourboire pour le livreur.
◗ Quels restaurants sont concernés ?
Et oui, avouez que cette question à son importance. À Toulon, une dizaine de restaurants sont associés (pour le moment), à Deliveroo. Parmi eux, vous trouvez Sushi shop, la Fabbrica di Marco, Himalaya Buddha, le Banthaï (cuisine thaïlandaise), le Mirch Massalab (cuisine indienne), le Chamas (french tacos), le Pyckl, le Gaudina Burgers, le Xerri Cheri (restaurant basque) et la Passagère (restaurant italien). « Ce qu’on cherche, c’est des restaurants de qualité et proposer aux consommateurs tous les types de cuisine. On s’appuie beaucoup sur les sites d’avis et la réputation des restaurants, » détaille François Klein. Si certains restaurants ont été directement contactés par Deliveroo, d’autres ont postulé. Mais la sélection est rude. « Nous ne retenons que 7 % des candidatures… », glisse le responsable.
Quels quartiers sont concernés?
Selon Deliveroo, la limite ouest de leurs livraisons est le quartier de La Florane, à l’est, la maison Verlaque, au nord, une partie de La Loubière, et au sud, la mer. Delivroo n’a en effet pas prévu un système de livraison en zodiac.
Quand peut-on commander ?
Sept jours sur sept, de 11 h 30 à 14h30 et de 18h30 à 22h30.
Quel statut ont les livreurs ?
Comme les chauffeurs Uber, les livreurs de Delivroo sont des autoentrepreneurs… Ce sont donc eux qui financent leur propre matériel de travail… À Toulon, une trentaine de livreurs a signé un « contrat de prestation de service ». La direction de Delivroo rejette tout « lien de subordination » entre l’entreprise et les livreurs. « Ilya des formations sur la protection routière, mais elles sont optionnelles », affirme M. Klein. « Nous avons souscrit deux assurances, une de santé et une civile, mais il n’y a aucune obligation, c’est à eux d’y souscrire », assure-t-il. Pourtant, un des livreurs rencontré au hasard d’une déambulation nous a affirmé que pour l’assurance civile, « je n’ai fait aucune démarche pour m’y inscrire, on m’a dit que c’était automatique. »