Dans le sac d’un livreur
11 h 30
Devant la gare de Toulon, Anthony Bouterand est là, avec sa panoplie Deliveroo et son vélo à assistance électrique flambant neuf. Pour sa première expérience de livreur, Il s’est inscrit sur le créneau horaire allant de 11h30 à 14h30. «La veste et le sac, ils l’ont offerte aux premiers livreurs inscrits», glisse Anthony. «Mais le vélo, le casque, les gants, la lumière et tout, je les ai payés moi-même. J’en ai eu pour 1500 euros!» Quand même… «Mais je pense que je les rembourserai dans quatre mois. En travaillant 28 h par semaine, je devrais gagner environ 1100 euros par mois…» Il n’y a plus qu’à pédaler…
12 h 05
De la neige fondue tombe. On commence à méchamment se cailler les meules. C’est ce à ce moment que choisi Franck pour entrer en scène. L’algorithme de Delivroo vient d’attribuer une commande à Anthony. Direction le Chamas, près du tribunal. L’expert en « french tacos » fait des émules. Le livreur file dare-dare : la livraison doit être faite en 30 minutes maxi ! Descente de l’avenue Vauban, boulevard de Strasbourg, slalom. A 12 h 10, on y est. A 12 h 15, Anthony ressort avec trois tacos et trois Coca-zéro. A livrer avenue Laurent-Mattio, à un kilomètre. Deux coups de pédales et on y est...
13 h 25
« Je suis autoentrepreneur, pas salarié. Ça peut faire peur à certains, mais pas à moi. Je suis dehors, je fais du sport et je n’ai personne sur le dos…», glisse Anthony. Attention, Franck sonne. Il faut repartir…