Un écueil pour les écailles
Suite à l’assèchement progressif du bassin Sevre, les résidentes aquatiques déménagent pour le Jardin remarquable de Baudouvin, lieu plus adapté à leur évolution. Munis d’épuisettes et d’une pompe à eau, les agents en charge du transfert des carpes koï s’attellent à la tâche depuis hier. « Il n’y a pas eu de fortes pluies depuis le mois de mai. Il devenait impératif d’anticiper la situation devenue critique pour préserver les poissons du bassin », explique Jean-Pierre Bernard, responsable cadre de vie à La Valette. Le canal alimenté par la source de la Foux, située 200 mètres en amont du site est aujourd’hui à sec. Une situation préoccupante pour l’exploitation du moulin à huile et à farine basé à proximité. Même inquiétude concernant l’arrosage régulier du potager du jardin, en l’absence de précipitations.
La pêche miraculeuse
Une dizaine de spécimens est déjà sauvée, mais le travail se poursuit, non sans difficultés. La vase présente en quantité et la couleur brunâtre de l’eau ne facilitent pas la recherche des poissons. Un paradoxe vu la taille imposante de certains d’entre eux. Dépassant les 40 ans et malgré plusieurs kilos sur la balance, leur localisation demande du temps, de la réactivité. Un vrai jeu de cachecache, bottes aux pieds. Et si la profondeur est faible, elle favorise les travaux de maintenance
du lieu. « Avec seulement 60 centimètres, la vidange du bassin est plus rapide. Il pourra ensuite être nettoyé, puis rempli. Un processus de réoxygénation essentiel avant le retour des carpes », confie Thierry Albertini, 2e adjoint de la Ville. Le sauvetage piscicole en bonne voie, les opérations d’entretien ne finiront pas en queue de poisson.