Nouvelle destination pour le grand quai
L’emplacement initial a été abandonné dans un souci de « préservation de l’environnement». Le Plan B est situé loin des habitations. Il permettra de bénéficier de m aménageables en bord de mer.
La nouvelle du jour, c’est que nous ne construirons pas le quai de 400 mètres dans le port de commerce, sur la darse nord ». Hier après-midi, Hubert Falco, maire de Toulon et président de TPM a pris tout le monde par surprise, affichant un visage grave pour annoncer ce qu’il présente pourtant comme une « très bonne nouvelle ». Exit le projet de grand quai destiné à attirer dans la rade les croisiéristes.
La surprise du plan B
Après l’avoir défendu bec et ongles, et alors que des réunions de concertation étaient programmées pour les prochains jours, l’agglo renonce à ce projet controversé. Elle explique avoir pris cette décision parce qu’une nouvelle opportunité s’offre à elle. « Une possibilité sur laquelle on ne comptait absolument pas » glisse Hubert Falco pour faire monter le suspens. « Grâce aux excellentes relations entre la Ville et la Défense, un plan B et une nouvelle option hors périmètre portuaire, sans aucune habitation à proximité et beaucoup moins contraignante sera étudiée ». Face à une vue aérienne du Port marchand, il lève le voile sur le scoop et explique avoir appris jeudi soir que l’État allait céder à la future métropole le site de DCNS. Mieux encore, il va y autoriser la construction d’un quai dans les « eaux Défense ». « La mise à l’étude de cette option m’a été confirmée par monsieur le préfet maritime » annonce Hubert Falco.
Les avantages du nouveau projet
Pour le maire de Toulon, ce «plan B» présente des avantages en pagaille. Il sera moins cher a priori. Il offrira plus de facilité de connexions avec la route. Il permettra d’exploiter les deux côtés du quai (dont la longueur reste à négocier). Il permettra de faire les travaux avec moins de complications pour maintenir l’activité plaisance. Par ailleurs, au lieu de disposer de 8 000 m2 à aménager pour l’accueil des croisiéristes, la métropole pourra prendre ses aises sur quelque 36 000 m2. De quoi penser un pôle croisière XXL. « 36 000 m2 carrés en bord de mer à aménager pour développer de l’activité économique, ça n’existe nulle part ailleurs », s’enthousiasme TPM.
« Pas le droit de se tromper »
Revers de la médaille, avec le « plan B », terminé les espoirs de calendriers serrés. La saison 2019 ne sera pas, comme espéré, celle de la destination Toulon. « Nous pensons que ce site mérite un grand concours international qui doit rassembler architectes et ingénieurs de très grande renommée. On n’a pas le droit de se tromper sur ce site. Il faut prendre le temps », estime Hubert Falco. Pas de calendrier annoncé donc, mais le maire de Toulon estime que le mandat en cours ne permettra sans doute pas de boucler ce projet… d’autant que tout reste suspendu aux contraintes militaires. « Oui, on va perdre du temps. mais l’enjeu le vaut bien. »