Le come-back
Johnny donne un concert gratuit au pied de la tour Eiffel, devant plus d’un demi-million de spectateurs. Retransmis en direct sur TF1, le spectacle réunit 8 millions de spectateurs devant leur télévision. Les Guignols de Canal + ont beau en faire un sujet de moquerie avec leur « boîte à coucous », Johnny Hallyday est au sommet de sa carrière. A 57 ans, il est toujours numéro un des ventes et ses tournées battent tous les records de fréquentation. Coup de tonnerre, le 2 décembre 2004 : invité au Journal de 20 heures de TF1, Johnny annonce que sa prochaine tournée, prévue en 2009 pour son 66e anniversaire, sera la dernière ! Il explique ne pas vouloir faire la tournée de trop et souhaite se consacrer désormais au théâtre et au cinéma... Le Tour 66 est un formidable succès qui le conduit en juillet au Sporting Club de Monaco, où il donne plusieurs représentations à guichets fermés, malgré le prix élevé des places (600 euros). Au lendemain de la dernière, alors qu’il se relaxe en bateau, Johnny fait une chute et doit être hospitalisé. C’est le début d’un long calvaire médical. Le 24 juillet, il est hospitalisé pendant une dizaine de jours. Début août, le magazine américain New York Post révèle qu’il a subi une opération du côlon. En septembre, dans un entretien au magazine Télé Star, Johnny confirme qu’il a été opéré d’un « petit cancer ». Le 26 novembre, alors qu’il souffre du dos depuis des années, Johnny est opéré, à Paris, d’une hernie discale. Le 1er décembre, il rentre chez lui à Los Angeles. Le 7 décembre, il est hospitalisé d’urgence au centre médical CedarsSinai, où son état est jugé « catastrophique ». Réopéré le 10, il est placé en coma artificiel et le défilé des proches à son chevet fait craindre pour sa vie. La dernière partie du Tour 66 est annulée, les journaux préparent sa nécrologie. Mais Johnny s’en tire, presque miraculeusement. Il sort de l’hôpital le 23 décembre. «Lapremière fois que je suis mort, je n’ai pas aimé ça. Alors je suis revenu », expliquera plus tard le nouveau Lazare à sa biographe Amanda Sthers... Pendant sa longue convalescence Johnny change de producteur et de maison de disques. En mars 2011, sort son 47e album studio Jamais seul, réalisé par Matthieu Chedid. Les textes au second degré déconcertent un peu les fans, mais il se vend tout de même assez bien. Comme prévu, Johnny fait ses débuts sur les planches. Du 6 septembre au 19 novembre, il joue une pièce de Tennessee Williams, Le Paradis sur terre, au théâtre Édouard-VII. En mai 2012 est lancée sa 181e tournée : le Born Rocker Tour. Pour la première fois depuis longtemps, les réservations ont du mal à décoller. Mais les premiers concerts et la réussite du nouvel album (L’Attente) lèvent les doutes. Lorsqu’elle s’achève le 22 décembre, au Dôme de Marseille, après 64 concerts, la tournée a attiré 650 000 spectateurs et est la plus lucrative de l’année. Johnny en profite pour réaliser son rêve d’une tournée aux ÉtatsUnis où il se produit, dans une douzaine de grandes villes. Ragaillardi par ces succès, le taulier accepte une série de concerts en trio avec ses amis Eddy Mitchell et Jacques Dutronc, qui donnent six représentations à Bercy sous le nom des Vieilles Canailles.