Var-Matin (Grand Toulon)

 : tous les prétextes sont bons pour sortir faire la fête !

-

Été  : un mariage «ontherock»

Au moment d’écrire ces quelques lignes, je me suis replongé dans ma boîte d’archives photos. C’est en les regardant que sont remontés les souvenirs partagés avec la star. À l’époque, dans les années 90, pas d’attaché de presse, pas de service com’, pas de mail, pas de portable, pas de bodyguards, pas de limousines... On organisait les rendez-vous entre copains, à la bonne franquette. L’été 1990 démarre fort : le «mariage on the rock», l’union de l’été, programmé un samedi 8 juillet. « Comme un grand opéra », nous confiait alors JeanClaude Camus son impresario. L’arrivée à la mairie est épique : décapotabl­e blanche fendant la foule dans les rues de Ramatuelle : Johnny Hallyday, veste bleue électrique, Adeline, tout juste 18 ans, tailleur rouge, chapeau blanc et décolleté plongeant. Puis carrosse et chevaux, smoking et robe blanche pour la soirée au Château de la Messardièr­e. L’année suivant, entre deux concerts, la rock-star nous ouvre les portes de son nid d’amour, la Lorada. Entre pins et oliviers, face à la baie de Pampelonne, débute une interview croisée de Johnny et d’Adeline sur les hauteurs de Ramatuelle. Une visite en exclusivit­é : salon, cuisine, chambres, salle de musculatio­n, hacienda... Ce qui me vaudra les félicitati­ons de Roger Therond (p.-d.g. de Paris Match) mais les foudres de l’artiste, qui aurait certaineme­nt préféré que le reportage paraisse dans le magazine parisien...

Escorté par des dizaines de bikers

Comment oublier les premiers rassemblem­ents Harley dans le Golfe : Johnny escorté par des dizaines de bikers, faisant route depuis la Lorada, en passant par le port de Saint-Tropez vers les routes de la presqu’île. Chaque instant de l’été était prétexte à une sortie, avec ou sans copains, avec ou sans Adeline, mais toujours avec Jo de Salernes. Ils partaient sur une émission de radio place des Lices à l’invitation de Jean de Colmont (patron du club 55) et du fringant Bernard Montiel ; vers un spectacle au festival de Ramatuelle ; en virée en mer avec sa Cigarette TopGun jaune baptisée Wild Eagle. Sans oublier les sorties avec Jean-Jacques Goldman sur son Tullio Abbate, les immanquabl­es soirées blanches chez son ami Eddie Barclay, les pique-niques de Christophe Leroy à Cap Taillat, les premières soirées de Marcel Campion au Luna Park... Que de souvenirs à immortalis­er.

Un homme d’une grande simplicité

Après sa séparation avec Adeline en 1992, j’aurai quand même partagé une paella avec Caroline (en juin 1992) à la pizzeria du port et une soupe blanche de pommes de terre aux truffes avec Karine dans les cuisines de la Lorada la veille de Noël. J’aurai aussi connu le retour d’Adeline en 1994 avant leur remariage à Las Vegas, et, en 1995, l’arrivée de Laetitia, sa future épouse. Je me demande encore maintenant comment j’ai pu partager ces instants avec cette immense star, dont la célébrité s’effaçait pour laisser place à un homme d’une grande simplicité. Il acceptait d’ouvrir le majestueux portail bleu de son hacienda sans protocole : que ce soit pour un tournage TV avec Michel Drucker, un déjeuner avec Bryan Adams, un entraîneme­nt de boxe sur la terrasse ou l’ouverture en plein mois de janvier 1994 de son boulodrome à la Lorada, boules en mains et verres de pastis posés sur un échiquier. Et quand, avec sa voix tant de fois imitée, il vous lance : « Fais-moi une photo avec ma fille Laura », alors âgée d’une dizaine d’années, il ne fallait pas trembler...

 ??  ?? Les années
Les années
 ??  ?? Visite exclusive à la Lorada, salle de musculatio­n comprise.
Visite exclusive à la Lorada, salle de musculatio­n comprise.
 ??  ?? Quand Johnny veut une photo avec sa fille, il ne faut pas trembler...
Quand Johnny veut une photo avec sa fille, il ne faut pas trembler...

Newspapers in French

Newspapers from France