Les incontournables «mercredis des minots»
Capter toute l’attention des jeunes publics (et moins jeunes quand ils ont gardé leur âme d’enfant) durant trois quarts d’heure, c’est la performance réalisée mercredi après-midi par la compagnie La divine machine sur la place Puget. Inspiré d’une oeuvre d’Andersen, « Poucette » est un spectacle de marionnettes animées par des baguettes qui se font vite oublier, tant l’aventure au coeur des marais et de la forêt de cette petite fille pas plus haute qu’un pouce est prenante. Les personnages créés à partir de matériel de récupération par Stéphanie Slimani et Corinne Floch sont attachants, et permettent une adaptation libre et actualisée d’un classique de la littérature enfantine. Un classique de plus de plus plébiscité. D’autres événements attendent les petits Toulonnais au cours des deux mercredis à venir car ce spectacle fait partie du cycle d’animations gratuites «Les mercredis des minots» organisé par les commerçants toulonnais pour les fêtes de fin d’année.
Les prochains rendez-vous
Ainsi, mercredi 13 décembre, de 14 h à 17 h, place Camille-Ledeau, des sculptures sur ballons (et beaucoup de bonbons) attendront les familles. Mercredi 20, de 11 h à 16 h, place Puget, c’est un atelier cirque qui sera gratuitement proposé. Un peu plus tard, à 17 h 30, une descente aux lampions prendra son départ, place de la Liberté. Le parcours, parsemé de surprises, mènera la joyeuse troupe jusqu’au Carré du port où les lutins du Père Noël feront le spectacle pendant que du chocolat chaud sera distribué aux spectateurs. Le Collège méditerranéen des Libertés, en collaboration avec l’Université de Toulon, avait invité, lundi soir, Boris Cyrulnik à s’exprimer sur le thème « Pourquoi l’écriture ? ». Tenant à la main un calculi (pièce d’argile), symbolisant la naissance de l’écriture 3300 avant J-C, Boris Cyrulnik rappelait ainsi que, depuis des milliers d’années, les êtres humains ont gravé des signes au moyen de symboles convenus. Depuis, l’écriture permet de partager le savoir et de socialiser les phénomènes intimes. En tant que neuropsychiatre, il a expliqué comment l’écriture aide à se reconstruire après une blessure psychique : plus que la parole, le récit, en faisant travailler la tête et la main, est un facteur de résilience, concept qui lui est cher. D’ailleurs, il a constaté une proportion élevée d’orphelins parmi les écrivains, dont Georges Perec. A noter les deux derniers ouvrages de Boris Cyrulnik, psychiatre, psychanalyste, éthologue et directeur d’enseignement à l’université de Toulon : Les âmes blessées et Ivres de paradis, bonheurs héroïques (Editions Odile Jacob).