« Devoirs faits », une aide adoptée par les collégiens
Au collège Roland-Garros à Nice, une centaine d’élèves de 6e et de 3e se sont inscrits à ce dispositif, lancé par le ministre de l’Éducation nationale, mis en place après les cours et gratuit. Ambiance...
Sur les 687 élèves du collège Roland-Garros à Nice, ils sont une centaine à rester dans l’établissement à la fin des cours Parmi eux, il y a Flore, Wanessa, Rania, Arthur et Clément, tous camarades de classe de 3e, tous volontaires pour participer aux « devoirs faits », dispositif lancé par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Dans la classe, surveillée par Eric Milet, professeur d’éducation physique, l’ambiance est au travail décontracté. Au programme, un exercice de math que ces ados ont du mal à aborder. « Vous avez compris ce qu’il faut faire ? » lance Clément à la cantonade. « Mais, oui c’est simple », lui répond Flore en lui expliquant la marche à suivre, sous le regard attentif du recteur de l’académie de Nice, Emmanuel Ethis venu découvrir sur le terrain cette aide gratuite, mise en place pendant les heures de vie scolaire ou après les cours.
Travailler sans téléphone portable
Depuis le retour des vacances de la Toussaint, 12000 des 91 000 collégiens des Alpes-Maritimes et du Var sont abonnés à cette formule. Pour l’instant. Visant en priorité les élèves de 6e et de 3e, elle va s’étendre aux autres niveaux. L’aide aux devoirs juste pour stimuler les élèves à travailler ? « Pas uniquement, pointe leur enseignant Eric Milet. Ici, ils apprennent à s’entraider, à se concentrer aussi. Sans téléphone portable à portée de main. » Ce qu’ils ne font pas chez eux, à la maison. « Nous, on est accro au portable, avoue Flore. On pianote tout le temps dessus et impossible de s’en passer, sauf ici, bien sûr. » Un interdit qui aurait pu rebuter ces ados. Mais, non la mesure passe dans le sourire. « Parce que cette aide aux devoirs est utile, affirment Wanessa et Clément. On voit ensemble les devoirs à faire, ce qui nous permet de revenir sur des points de cours que l’on n’avait pas compris. » Si certains osent poser des questions en classe, d’autres ne le font pas. Par timidité. Par peur de se faire remarquer. À écouter ces élèves, ils sont plus à l’aise en petit groupe. « On se dit tout, on s’entraide et cela crée des liens entre nous », avance Rania.
« J’ai progressé de , points »
L’an dernier, Sylvie Penicaut, principale du collège Roland-Garros avait expérimenté, avant l’heure, cette aide aux devoirs mise en place pour les élèves en difficultés dont faisait partie Rania. Alors, efficace ? « Oui, cela m’a permis de m’accrocher, de ne pas baisser les bras, confie-t-elle. À la fin de l’année, ma moyenne avait progressé de 2,5 points ! » A cette rentrée, Rania s’est inscrite à nouveau et parle de ce dispositif à ses amies. « Parce que c’est utile pour réussir. »