Var-Matin (Grand Toulon)

Le défi de la Beaujoire

Quinzièmes et confrontés à une équipe nantaise qui reste sur cinq victoires à domicile, les Aiglons peuvent réduire l’écart avec le top 5 comme rester à portée de fusil des relégables

- WILLIAM HUMBERSET

Deux mille dix-sept est sauf. Quoi qu’il arrive d’ici janvier, la perspectiv­e de disputer un seizième de finale de Coupe d’Europe confère un parfum enthousias­mant à la deuxième partie de saison de l’OGC Nice. Pour une équipe qui a dû passer par deux tours préliminai­res, et pas contre des faire-valoir (Ajax et Naples), la retrouver après dix matchs européens au rendez-vous de la phase à éliminatio­n directe aux côtés de l’OL et l’OM est presque un exploit. Ce parcours européen exigeant, déjà le plus long de l’histoire du club, a laissé des traces sur le début de championna­t. Les Aiglons affichent la pire moyenne de points récoltée sous l’ère Lucien Favre sur une moitié de championna­t avec 1,25 unité glanée par rendez-vous de L1. La cadence du champion d’automne 2016-17 (2,3 points/match) est encore descendue d’un cran par rapport à sa dernière deuxième partie de saison (1,8 pt/m).

Une défense au défi de la science tactique de Ranieri

Les Niçois ont trois rencontres pour redresser la barre et pourquoi pas rallier le top 10 avant la trêve. Nantes, qui reste sur cinq succès consécutif­s à la Beaujoire, sera un bon test pour des Aiglons en voie de réhabilita­tion après deux succès de rang contre Toulouse (2-1) et Metz (3-1). Ou ça gagne et le top 5 sera à quatre longueurs, ou ça perd et le premier relégable gardera le Gym dans le viseur. Incapables de garder son but inviolé depuis six matchs, les Aiglons sont toujours sur un fil. Pas un gage de sérénité avant de défier la science tactique de Claudio Ranieri, spécialist­e des victoires par la plus petite des marges (100% des huit victoires) malgré les critiques à l’encontre du manque de spectacula­rité de son équipe. « C’est surprenant d’être négatif au sujet du style de cette équipe, a tempéré Lucien Favre en conférence de presse. On parle beaucoup d’engagement, de qualités athlétique­s, c’est vrai. Mais ça contre très vite, ça joue aussi, il y a de sacrés bons joueurs. Nantes est une très bonne équipe, qui joue à un rythme très élevé. Ça va très vite à la récupérati­on, ils jouent haut ». Méfiant, le technicien suisse l’est d’autant plus qu’il devra composer sans deux titulaires expériment­és de sa défense, le capitaine Dante, qui purge son deuxième match de suspension, et Christophe Jallet, touché au fessier et peut-être forfait jusqu’en 2018. Les bonnes prestation­s de Malang Sarr à Toulouse et Arnhem devraient lui permettre de composer la charnière centrale avec Marlon, afin de décaler Maxime Le Marchand dans le couloir gauche. Déjà expériment­ée en cours de match, c’est une solution de repli que Lucien Favre avait travaillée

avec l’intéressé sur des fins de séance d’entraîneme­nt.

La passe de trois en -- ?

Pour le reste, le 4-3-3 vainqueur de Metz et Toulouse devrait être reconduit autour de neuf joueurs laissés au repos en milieu de semaine. Décisif depuis son retour de blessure, Saint-Maximin apporte ses qualités de percussion à droite d’un Balotelli dans la forme de sa vie. Jamais Super Mario n’avait marqué trente buts dans un même club aussi vite. « On serait dans une situation catastroph­ique sans lui, » concèdent certaines voix du vestiaire. L’Italie aurait peut-être décroché sa qualificat­ion au Mondial avec lui. Tant pis pour elle. Le Gym, et Lucien Favre avec, sont en passe de sauver leur saison grâce à l’apport d’un buteur de 27 ans qui n’aurait jamais dû atterrir ici. Qu’ils en profitent.

 ?? (Photo S. B.) ?? Dans le sillage d’un trio Balotelli/Plea/SaintMaxim­in buteur contre Metz, le Gym cherche confirmati­on à Nantes.
(Photo S. B.) Dans le sillage d’un trio Balotelli/Plea/SaintMaxim­in buteur contre Metz, le Gym cherche confirmati­on à Nantes.

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