Var-Matin (Grand Toulon)

Sur courant alternatif

Les Raphaëlois­es s’inclinent au terme d’un match longtemps indécis face aux Biterroise­s. En prenant un point, le SRVVB n’a sans doute pas tout perdu

- LAURENT SEGUIN

Un peu comme ce satané panneau d’affichage qui a fait des siennes dès les premiers instants, les filles du SRVVB ont été sur courant alternatif hier. Mais les protégées de Bregoli ont résisté bien plus longtemps que ce panneau de leur salle Pierre-Clère. Avant de s’éteindre peu après 22 heures dans une cinquième manche dominée par les Biterroise­s. Un cinquième acte à l’image de cette partie, au cours duquel elles n’ont rien lâché, sauvant cinq balles de match, avant de s’incliner sur le dix-neuvième point de l’Américaine Krystal Rivers. Oui, on y a cru à cette victoire et on est clairement tombé dans le panneau. Surtout quand, mal embarquées dans la première manche, elles ont enchaîné huit points d’affilée pour s’offrir une avance confortabl­e de huit points (17-9). Un matelas qu’elles ont vite converti en avantage quand sur son huitième point Karolina Goliat donnait la bagatelle de treize balles de set aux siennes. Une seule suffisait, Lazcano concluait la première manche (25-11) en vingt-deux petites minutes. On s’imaginait alors que les Varoises pourraient renverser cette équipe de Béziers qui jusqu’ici n’avait abandonné que six petits sets en neuf journées, mais c’était sans compter sur un retour des Héraultais­es. Dans la seconde manche, deux aces de Mori permettaie­nt à Béziers de prendre le large. Un écart qui grandissai­t jusqu’à cinq points (14-19) avant que l’inévitable Goliat n’enchaîne deux points. La Belge sauvait ensuite une première balle de manche en inscrivant déjà son treizième point, mais sur l’échange suivant Amber Rolfzen permettait aux Biterroise­s de revenir à hauteur des Raphaëlois­es (25-22).

Quelques secondes d’effroi

Dans le troisième acte, Béziers prenait le large sur une attaque de Krystal Rivers et creusait un écart de six points (5-11), avant que le SRVVB n’enchaîne une série de cinq points consécutif­s pour recoller (12-13). Déterminée­s les Biterroise­s reprenaien­t leur avance (18-22) jusqu’à cette effroyable rencontre de Kristiine Miilen avec la chaise de l’arbitre. Le choc

fut violent et plus un bruit ne parcourait une salle Pierre-Clère traversée par l’effroi. Après d’interminab­les secondes l’Estonienne, touchée à la cheville, se relevait finalement pour rejoindre le vestiaire raphaëlois sur une jambe. Ses partenaire­s, elles, craquaient sur une dernière attaque de Juliette Fidon qui offrait la troisième manche aux Biterroise­s (25-22). Menées deux sets à rien, on craignait alors que les Varoises ne s’éteignent comme leur panneau d’affichage bien plus tôt, mais

c’était là bien mal les connaître. À l’issue d’une quatrième manche très longtemps indécise, Karolina Goliat inscrivait son vingt-quatrième point et offrait quatre occasions aux Raphaëlois­es de recoller à deux sets partout. Puis sur une énième confusion, les arbitres envoyaient les deux équipes vers une cinquième manche, avec l’issue que l’on connaît. Allez, finalement il aurait pu fonctionne­r ce satané panneau, car au tableau d’affichage, elles n’ont pas à rougir.

 ?? (Photo Philippe Arnassan) ?? Dans leur salle, les Raphaëlois­es se sont inclinées dans un cinquième set fatidique.
(Photo Philippe Arnassan) Dans leur salle, les Raphaëlois­es se sont inclinées dans un cinquième set fatidique.

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