Lydia, Michael, Tiffany, des locataires heureux!
À la sortie du cinéma, on décèle les cubes de zinc jaune paille en levant les yeux au ciel. Les terrasses d’appartements du Bell’Vue brillent dans l’une des zones commerciales les plus puissantes de France. Y loger ne passe pas inaperçu. « Ça suscite l’envie et la curiosité, expose Lydia. On me dit : “Tu as de la chance, tu peux faire du lèche-vitrines.” Le piège, c’est de dépenser beaucoup ! C’est surtout pratique pour un restaurant improvisé en soirée, lorsqu’on ne veut pas faire à manger... » La factrice, qui a rencontré son époux à Nice, oeuvre désormais à La Poste de Hyères. Son mari a, lui, été recasé à la plate-forme du Pradet. « On
(1) revit, s’enthousiasme-t-elle. C’est bien moins bétonné ici que dans les Alpes-Maritimes. Et en terme de loyer, ça reste des prix corrects, à même hauteur que celui d’un logement social à Nice. » À l’intérieur de l’immeuble, c’est le palais des glaces. Au rez-de-chaussée, les deux entrées, avec leurs hauts plafonds, ont des allures de hall d’exposition. Au troisième étage, un parc suspendu compose le coeur d’îlot. Michael et Tiffany, déjà installés, se disent « ravis ».« On apprécie les prestations neuves, on a juste posé les valises », explique le chef de logistique à Leroy Merlin. Le couple loge, entre Primark et Roche Bobois, dans un T3 de 55 m2, loué à moins de 900 euros, depuis la mi-juillet. « C’est un projet de vie : on voulait s’écarter de la grisaille. » Originaire de Domont, dans le Val-d’Oise, Michael continue de fendre la foule pour aller au boulot. « Oui, il y a du passage, admet-il. Mais ça fait de l’animation. Et le dimanche, tout est fermé, heureusement ! » Lydia, elle, trépigne. « On est proche de toutes les commodités. Et mon ado de 13 ans a tout sur place. »