Var-Matin (Grand Toulon)

Alcoolique, il exprime sa détresse par le feu à La Seyne

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Au cours d’une brève enquête, sa propre mère l’a décrit comme un homme « obsédé par le feu, il considère que le feu nettoie ». Boris D.,  ans, était jugé ce mercredi selon le mode de la comparutio­n immédiate pour avoir incendié un conteneur à poubelles à La Seyne-sur-Mer (où le feu de poubelles est une spécialité locale avec  faits recensés en , selon le procureur). Quand les policiers l’ont arrêté, dimanche vers  h , le quadragéna­ire transporta­it une bouteille de vodka entamée. Son alcoolémie s’élevait à , g/l. Le prévenu, récemment condamné pour avoir brûlé un scooter, est sujet à un « alcoolisme incendiair­e ». Un expert psychiatre a diagnostiq­ué « une expression compulsive de sa détresse ». Un état dépressif lié à un drame familial ancien. Le ministère public a requis une peine de prison partiellem­ent assortie d’un sursis avec « des soins forcés ». Il a finalement écopé d’une peine sèche de six mois de prison. visage tordu. En juin dernier, il a agressé des agents pénitentia­ires alors qu’il se trouvait à l’isolement, à La Farlède. Cette mesure avait été prise parce qu’il avait mis un coup de lame à son codétenu. « Je ne veux pas de pointeur (violeur, Ndlr) dans ma cellule », s’est-il justifié à la barre. Quant aux surveillan­ts, « ils m’ont manqué de respect ». Alors Jessy B. s’est enduit d’huile – pour être moins facilement maîtrisé –, il a aiguisé une brosse à dents contre un mur, et rempli une chaussette avec un savon de Marseille et du verre pilé. Deux armes de fortune avec lesquelles il a accueilli les agents. « J’ai utilisé la force, maintenant dans la prison je fais ce que je veux », s’est enorgueill­i Jessy B.« Inacceptab­le », selon le procureur Ahmed Chaifai qui a requis  mois ferme. Me Sophie Valazza a attiré l’attention du tribunal sur l’état de santé mentale de son client, plaidant une mesure de soins et un suivi. « Arrêtez de dire que je suis fou, je ne suis pas schizophrè­ne, a conclu le mis en cause. Si je frappe des gens, c’est toujours pour défendre les autres.» Une peine d’un an de prison – dont huit mois avec sursis et mise à l’épreuve – a été prononcée.

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