Des portefeuilles bien garnis

Faut-il que la jalousie et la médisance constituent les principaux piliers de la société française actuelle pour que les tardives et sincères déclarations patrimoniales des membres du gouvernement suscitent autant de méchants commentaires! D’abord sur le montant d’économies qu’eu égard à leur faible rendement on n’ose plus qualifier d’épargne. Il n’y a guère que le ministre des Comptes publics pour se prévaloir d’un compte privé aussi maigrelet. Mais le chef de l’État n’avait-il pas donné l’exemple de la précarité qui, avant son élection et après plusieurs années passées chez Rothschild, ne revendiquait qu’un magot de   €? Que Nicolas Hulot ait mis à gauche plus de sept millions tandis qu’il vilipendait la droite prouve seulement que l’écologie est capable de nourrir son homme et que les cachets versés par la télévision ne sont pas tous misérables. Quant à la collection d’engins motorisés du Chevalier Bayard de la transition énergétique, elle illustre à merveille la plus efficace méthode pour lutter contre la pollution: dans un premier temps on achète un maximum de véhicules suspectés d’émettre des particules fines. Après quoi on les laisse au garage afin de diminuer le nombre des deux et quatre roues climatogènes. Dans un troisième temps on se fait nommer ministre et l’on ne roule plus qu’à bord des voitures électriques ayant remplacé l’essence et le diesel par l’argent des contribuables. Où est le mal?

Où est la faute?