Accident de car à Millas: la conductrice de nouveau placée en garde à vue
Une reconstitution a eu lieu, hier matin, sur les lieux du drame pour déterminer le champ de vision de la conductrice. Un autocar de l’entreprise Faur, identique à celui impliqué dans l’accident, a emprunté à plusieurs reprises le chemin parcouru par la conductrice, en traversant la voie ferrée.
La cause exacte n’est pas déterminée
La conductrice du car scolaire entré en collision avec un train régional à Millas (Pyrénées-Orientales) a « de nouveau » été placée en garde à vue pour s’expliquer sur l’accident, les « constatations matérielles » allant « plutôt dans le sens d’une barrière (du passage à niveau) fermée », a indiqué, hier, le procureur de Marseille. Elle avait déjà été entendue brièvement au lendemain de l’accident mais « nous attendons de recueillir à nouveau des précisions sur les circonstances exactes qui ont conduit à ce dramatique accident », a ajouté Xavier Tarabeux. Même si la « cause exacte » de la collision qui a fait six morts jeudi parmi les collégiens à bord du car n’est pas encore « déterminée », « on relève sur le bas du bus, à hauteur pratiquement de la barrière, des traces », a ajouté le magistrat. « Il faut bien évidemment qu’on analyse si ces traces proviennent de la barrière » car « on peut imaginer bien sûr que la barrière est en elle-même très dégradée avec la violence du choc », a précisé Xavier Tarabeux, lors d’un point de presse à Perpignan après avoir rencontré les familles des victimes. Ces « traces figurent en dessous du phare sur l’avant droit » du véhicule, a-t-il précisé. « Nous avons constaté cela, pour autant nous n’avons pas pu entendre la conductrice sur ce point pour savoir si c’est des traces qui procèdent d’un autre accrochage ou autre », a-t-il poursuivi. Le procureur en charge des investigations s’est voulu prudent : « Aujourd’hui, on ne peut pas tirer de conclusions, on ne peut que constater un certain nombre d’éléments matériels ». Une information judiciaire devrait être ouverte pour « homicides et blessures involontaires », selon lui. La conductrice du car, une quadragénaire mère de famille, a toujours assuré que les barrières étaient « levées » lors de sa traversée des voies à Millas le 14 décembre à 16 h 03. Elle avait à bord 23 enfants du collège Christian Bourquin de Millas, située à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Perpignan.