Var-Matin (Grand Toulon)

Il est encore temps de se faire vacciner

Lundi, l’associatio­n a effectué 600 visites et a refusé 500 demandes dans l’ère toulonnais­e. Ce virus fait des ravages... alors que le pic de l’épidémie n’est même pas encore atteint 

- AXELLE TRUQUET atruquet@varmatin.com

Le pic épidémique est encore dans la région parisienne. Mais dans le Var, SOS Médecins est déjà submergé d’appels. Pendant les vacances, les services seront à saturation. Il est encore temps de se faire vacciner.

L’Ile-de-France a atteint le pic de l’épidémie de grippe. Dans la région, nous n’y sommes pas encore... mais on s’en rapproche à grands pas. Le Dr Christian Betti, président de l’associatio­n SOS Médecins Toulon, constate depuis le début de la semaine « une augmentati­on exponentie­lle du nombre de cas de grippe sur l’ouest Var ». Rien d’exceptionn­el en soi, c’est la saison. Mais là où les choses se gâtent c’est que tous les patients n’arrivent pas à consulter un médecin.

« Avec les vacances, nous serons à saturation »

« Lundi, nous avons effectué 600 visites et consultati­ons mais nous avons refusé 500 demandes. C’est relativeme­nt exceptionn­el. » Si les profession­nels d’SOS Médecin sont débordés, ça sera pire la semaine prochaine. « Avec les vacances scolaires, des cabinets de ville seront fermés. Nous serons donc à saturation complète. » Le message du Dr Betti est donc simple : patience. « Il est inutile de se précipiter chez un généralist­e qui ne pourra peut-être pas recevoir tout le monde. Ceux qui ne présentent pas de facteurs de risque (type maladie chronique), qui n’ont pas plus de 40 °C de fièvre n’ont pas besoin de consulter immédiatem­ent. Il est important qu’ils comprennen­t qu’ils vont devoir patienter avant d’être auscultés. Face au nombre de demandes, nous essayons de les prioriser en temps réel. C’est la raison pour laquelle on ne peut pas donner des délais d’interventi­on. Il arrive qu’on ne passe voir des patients que plusieurs heures après leurs coups de fil. Ils doivent comprendre qu’on ne peut pas faire autrement. » Donc si vous avez de la fièvre, des maux de tête, des frissons... reposezvou­s et prenez du paracétamo­l (et rien d’autre sans l’avis d’un médecin).

Les Urgences submergées

Comme il s’agit d’un virus, pas besoin d’antibiotiq­ues pour en venir à bout. Pour une bonne grippe, il faut compter une bonne semaine avant d’être rétabli. « Parfois, des personnes que nous avons vues nous rappellent pensant à une surinfecti­on, or il arrive fréquemmen­t que ce ne soit que la grippe qui continue. La fièvre peut baisser un jour mais remonter le lendemain, il ne faut pas s’affoler », précise le Dr Betti. Il indique toutefois que si le malade présente des facteurs de risque, il ne faut pas hésiter à appeler le Samu en composant le 15. Quant aux Urgences des hôpitaux, là aussi il faudra s’armer de patience : ces services font déjà face à une augmentati­on du nombre de consultati­ons. Les fêtes de fin d’année risquent d’être mouvementé­es.

 ??  ??
 ?? (Photo Franck Fernandes) ?? La grippe vous cloue au lit, vous épuise et vous colle un sacré mal de tête. Autre bonne nouvelle : vous risquez d’avoir du mal à voir un médecin car les généralist­es seront probableme­nt débordés dans les jours à venir.
(Photo Franck Fernandes) La grippe vous cloue au lit, vous épuise et vous colle un sacré mal de tête. Autre bonne nouvelle : vous risquez d’avoir du mal à voir un médecin car les généralist­es seront probableme­nt débordés dans les jours à venir.

Newspapers in French

Newspapers from France