Barbès Une supérette future relais de poste ?
Le bureau de l’avenue du Général-Gouraud sera remplacé par un point relais en 2018, aux alentours de la place Duperré. Le distributeur automatique est aussi sur la sellette
Oui, le bureau de poste de Barbès, 230 avenue du GénéralGouraud, va fermer en 2018. Enfin, presque. « On va rester, mais sous une autre forme évidemment », a exposé, hier, le délégué aux relations territoriales de La Poste, Roger Tantot. Face aux plaintes des adhérents du comité d’intérêt local, les responsables locaux de l’opérateur public ont déployé le grand parapluie. Jouant avec les mots, ils ont défendu, à la salle Victoria, la « continuité du service ». En clair ? Leur projet d’un relais poste chez un commerçant du quartier (1).
Aux alentours de la place Duperré ?
Selon leurs propos, il se pourrait que ce nouveau guichet – installé a priori dans une supérette existante ou en projet d’installation – se situe autour de la place Duperré... « Il faut bien mailler le quartier en fonction du trafic, a souligné le directeur des projets, Philippe Augier. Rien n’est arrêté, mais demain, il sera possible de trouver un point ici, ainsi qu’un autre à Saint-Roch. » Et même si le calendrier d’ouverture « peut aller vite », aucune date précise n’a encore été avancée. « On cherche encore... », a poursuivi Philippe Augier. « Mais alors, si vous ne trouvez pas de commerçant, vous gardez le bureau ? », a questionné l’un des résidents. « Oui, mais nous nous calquerions sur les chiffres de fréquentation réelle, en baisse de 14% en 2016 à Barbès, a détaillé Roger Tantot. Peut-être qu’on n’ouvrirait plus que deux heures par jour. Franchement, quel intérêt ? » Et le responsable de citer les avantages de l’amplitude horaire du point relais, ouvert « même les samedis et dimanches ».« On ne pourra jamais faire autant (...) On est en difficulté aujourd’hui, on est en train d’inverser notre schéma pour sauver nos emplois. » Le distributeur automatique de billets est également sur la sellette. « Je me bats, mais ma direction m’oppose la présence d’un guichet à 600 mètres, au bureau de Toulon Les Routes, a justifié Philippe Augier. Et non, il n’y en aura pas à Saint-Roch. On essaie de sauver ce qui est encore là, mais avec la montée en puissance du paiement sans-contact et des banques en ligne, les distributeurs seront aussi obsolètes bientôt. » Rien à faire : les nouvelles seraient mauvaises. « Et les 174 millions d’euros aides fiscales que vous touchez pour développer le maillage ? Qu’en faites-vous ? », a souligné un spectateur averti. « Elles ne suffisent pas, vu qu’elles ne correspondent pas aux montants des dépenses (240 millions d’euros) ,a conclu M. Tantot. Alors, je crois que je vais continuer de pleurer. » 1. Le contrat d’installation du service de courrier chez un commerçant a une durée de trois ans.