Var-Matin (Grand Toulon)

Gros rush chez les coiffeurs

- L. A.

Je vais m’acheter un kit bluetooth pour prendre les rendez-vous en coiffant mes clients ! ». À dix jours du réveillon du jour de l’an, Mathieu, coiffeur chez Guy et Yves, ne sait plus où donner de la tête. Les appels se multiplien­t dans le salon et les autres employés jouent les standardis­tes à tour de rôle. Une recrudesce­nce de prises de rendez-vous capillaire­s légitime, à l’approche des dernières soirées festives de l’année.

« On s’organise au mieux»

« Les clients veulent avoir un look parfait et la coiffure qui va avec pour le 31 décembre. Nous sommes habitués à ce rush brutal. On s’organise au mieux pour les satisfaire », poursuit le profession­nel. Le salon, même s’il emploie quatre salariés à pleintemps, a été contraint d’adapter ses horaires d’ouverture. Car cette année, Noël et la Saint-Sylvestre sont fêtés un dimanche, une contrainte qui s’ajoute à l’affluence en hausse. Conséquenc­e pour l’enseigne : « Nous ouvrons le salon durant ces deux journées pour contenter tout le monde et les éventuels retardatai­res », résume Mathieu. Les adeptes du brushing, de la mise en pli ou des coloration­s de dernières minutes n’ont donc pas de cheveux blancs à se faire. Mathieu compte environ trente minutes pour une coupe masculine. « Je ne suis pas un fan de la tondeuse, je préfère travailler aux ciseaux, le rendu n’a rien à voir. Un rinçage postcoupe fait aussi partie du package, un petit plus appréciabl­e, à l’heure ou tout va trop vite », précise le coiffeur.

« Huit clients sur dix sont des femmes »

Et si les hommes ont l’avantage d’une relative rapidité de coupe, la gente féminine concède en moyenne une petite heure aux soins des cheveux selon la spécificit­é de la demande. Autre établissem­ent et même constat. « Le carnet est plein pour les journées précédant le 24. La fréquentat­ion est en hausse de 20 % durant cette période. Nous avons d’ailleurs une personne en renfort pour les deux derniers weekends qui sont chargés », souligne Pascale, gérante d’Hemisp’hair sud, toujours à La Valette. Pas question en effet pour ces dames de négliger leur chevelure pour l’occasion. « Huit clients sur dix sont des femmes. Elles allouent en moyenne une quarantain­e d’euros pour “se faire belle” », constate la coiffeuse. Cela dit, d’autres n’ont pas ces soucis d’organisati­on. Marc, bientôt cinquante ans de métier et patron du salon Super Ac-Tif, reçoit ses clients à la volée. « Je ne prends pas ou très peu de rendez-vous. Les clients en ont l’habitude et ce n’est pas les réveillons qui vont changer ce fonctionne­ment. En plus, je coiffe exclusivem­ent les hommes ; donc l’attente est brève pour celui qui arrive pendant que je coupe », résume-t-il, plein de malice. Reste l’alternativ­e de la perruque pour ceux qui se déguisent et n’ont pas le temps de se rendre chez le coiffeur. Une solution évidemment tirée par les cheveux pour la frange des fêtards, qui optent pour une tenue plus classique.

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(Photos L. A.) Pascale 6, Mathieu 5 et Marc 3 ont vu le nombre de leurs clients augmenter de façon très significat­ive ces derniers jours.
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