Qu’apportent les mécènes qui soutiennent la ville ?
En deux ans, 23 mécènes ont participé, à hauteur de 204000 euros, à l’élaboration de 23 projets sur la commune. Une opération que le maire Jean-Pierre Giran, entend développer
Depuis l’année 2015, la Ville d’Hyères, « drivée » par son maire Jean-Pierre Giran, a décidé de lancer une vaste opération de mécénat. Ainsi, en deux ans, 23 projets ont été soutenus par autant de mécènes, pour un total de 204 000 euros de dons collectés. Un chiffre non négligeable pour le premier magistrat : « Cette opération est une volonté de la ville. Nous collaborons uniquement avec des partenaires bien identifiés et surtout indépendants. Il n’est pas question qu’un mécène intervienne dans un appel d’offres. Que l’on soit clair. Une chose est certaine, ces mécénats participent grandement à la vie de la cité. »
« Un projet qui nous correspond »
Parmi les 23 mécènes dénichés par la municipalité, Virginie Dubille, directrice de la communication du château Léoube, avoue que cet engagement est un choix du coeur. La principale intéressée confirme : « Nous ne souhaitons pas faire du mécénat pour faire du mécénat. Ce n’est pas notre démarche. On s’implique dans un projet qui nous correspond, aux côtés des personnes qui nous correspondent. » Pourtant situé sur la commune de Bormesles-Mimosas, le domaine Léoube a décidé de jouer le jeu, à Hyères, en participant à la fête du livre. Jean-Pierre Giran poursuit : «Pour ce mécénat, c’est ce que l’on appelle un don en nature. Ainsi, pour la fête du livre, le domaine a offert à chaque auteur, comme cadeau de bienvenue, une bouteille de leur cuvée. » Et derrière cette collaboration, il y a bien entendu un objectif : valoriser le terroir auprès des auteurs venus de l’ensemble de l’Hexagone.
Mécénat financier et en nature
Si le domaine participe à cet événement, il n’est pas seul. Depuis la première édition, l’entreprise nationale Engie a décidé de s’associer à cette manifestation. Michel Estève, directeur délégué régional en a même fait l’une de ses priorités. Il détaille : « C’est une volonté du groupe. Engie souhaite s’impliquer dans le milieu culturel. Nous travaillons ainsi avec le Mucem, à Marseille, le centre d’art de Caumont ou encore avec les carrières de lumières, aux Bauxde-Provence. Quand Jean-Pierre Giran m’a proposé ce projet, j’ai été séduit naturellement. » Et depuis, chaque année, le groupe Engie renouvelle son mécénat, cette fois-ci appelé financier. Il s’agit là d’apporter une enveloppe à la fête du livre afin d’implanter et d’asseoir encore un peu plus l’événement. Si les opérations de mécénat menées par la Ville concernent pour beaucoup la culture, le patrimoine fait également partie des pistes d’orientation. « Ce qu’il faut, c’est réussir à trouver le bon projet pour le bon mécène. L’exemple de la maison du commandant, à Porquerolles, est un exemple frappant », appuie le maire. Fabien Vincent, directeur adjoint de la TLV, l’historique société du transport maritime, peut en témoigner : « La TLV est une entreprise locale. Aider et soutenir, à notre échelle, le chantier de la maison du commandant nous a paru évident. » Durant toute la durée des travaux, c’est-à-dire depuis le mois d’octobre et jusqu’au moins mai 2018, la société participe, en nature, à la réhabilitation de ces équipements. Concrètement, la TLV se charge, grâce à ses bateaux, du transport de marchandise entre le continent et l’île.
Cap sur
Satisfait de cette vaste opération mécénat, Jean-Pierre Giran n’entend pas s’arrêter là. Pour 2018, outre les projets d’ores et déjà engagés les années précédentes comme la fête du livre, Galathéa, l’exposition du centenaire, la plage pour tous ou encore les chantiers citoyens, la ville souhaite se projeter. Ainsi, une grande exposition devrait être programmée, grâce à un mécénat, dans le futur musée de la Banque. Le mécénat interviendra également pour la réinstallation des ex-voto à la collégiale Saint-Paul. Pas question de relâcher la cadence. «Je pense qu’il faut réussir à trouver le bon dosage entre les entreprises nationales et locales. Créer un véritable maillage est essentiel. C’est ce que nous tentons de faire au quotidien » ,se charge de conclure le premier magistrat, Jean-Pierre Giran.