St-Mandrier: l’avenir dudomaine Fliche-Bergis
Exclusif ! Le maire Gilles Vincent nous a ouvert les portes du vaste domaine de 80 ha racheté par la Ville, le conservatoire du littoral et TPM. Visite guidée et détail des projets...
C’est officiel ! La Ville est désormais propriétaire d’une partie de la très vaste propriété Fliche-Bergis, sauvée in extremis de l’avidité des promoteurs immobiliers. Située à l’entrée du quartier urbain de Pin Rolland, au début de l’avenue Marie-Fliche-Bergis la bien nommée, l’ancienne exploitation viticole du XIXe siècle, sa maison de maître à la façade classée patrimoine bâti, ses dépendances et annexes (300 m2 environ), s’étend sur un terrain de plus de 80 hectares, en grande partie classé espace naturel remarquable. La propriété, inhabitée depuis plus de vingt ans, est bordée au sud par la magnifique pinède de la plage SaintAsile, au nord par le camping la presqu’île. A l’ouest, son espace boisé, planté de pins maritimes et parasols, s’étend jusqu’au fort de Saint-Elme qui domine le petit port seynois éponyme. L’été, d’ailleurs, les estivants sont nombreux à rechercher la fraîcheur de la pinède, et à remonter jusqu’aux contreforts de l’imposante bâtisse délabrée qui fait partie de leur paysage depuis plusieurs décennies. Au terme de l’ambitieux montage juridique et financier qui a permis de concrétiser cet achat hors-norme (voir cidessous), un partage a été acté entre le conservatoire du littoral, la commune de Saint-Mandrier et TPM.
Priorité élagage et débroussaillement
« Le conservatoire du littoral a racheté l’ensemble des parcelles classées en zone naturelle, se félicite, ému, Gilles Vincent, le maire qui conduit une visite et évoque les projets d’avenir. La régénérescence forestière et le débroussaillement dans le cadre de la prévention incendie sont une priorité ». Au centre de l’allée de platanes – «certains sont malades et devront être abattus» –en désignant le bois touffu à la végétation inextricable qui monte jusqu’au fort de SaintElme, l’élu détaille : « Une consultation a été lancée. Les travaux d’élagage débuteront en début d’année. Tout devra être prêt pour juin. Il faudra abattre des pins – le bois sera recyclé en mobilier naturel – pour permettre à la nature de s’aérer ».
Centre de loisirs, logements, parking...
La commune de Saint-Mandrier a, elle, des projets pour la vaste maison de maître, tout d’abord. Elle compte y aménager en son rez-dechaussée un centre de loisirs de 317 m2. «Actuellement le centre de loisirs fonctionne à l’école de Pin Rolland. C’est peu pratique », observe Gilles Vincent. Par ailleurs, dans les deux bâtisses annexes (maisons du personnel et du gardien, ancienne cave viticole), la commune ambitionne de réaliser douze logements sociaux, occupant une superficie de 718 m2. Enfin, un parking naturel sera aménagé sur 4 200 m2 devant la bâtisse principale, et des vignes seront replantées. Et ce n’est pas fini. À l’étage de la maison de maître, TPM déplacera l’école de musique du conservatoire à rayonnement régional de Toulon, qui accueille actuellement les Mandréens dans un préfabriqué. «Il yen a au moins pour 3 M€ de travaux de réhabilitation,
constate le maire, qui espère voir démarrer le chantier en 2019, sous l’égide d’un comité
de pilotage de TPM». Les consultations architecturales vont être lancées. Avec ce projet, la ville s’offre une bouffée d’oxygène sur la presqu’île où, entre espaces naturels classés et zone militaire, les potentialités urbaines sont plutôt rares. Bien joué.