Monaco finit en beauté
Les Monégasques ont remporté un succès précieux contre Rennes (2-1) avant la trêve. Ils bouclent, avec 41 points, une première partie de saison très convaincante en L1
Monaco a terminé l’année 2017 comme elle l’avait commencé: par une victoire. En s’imposant face à Rennes, l’ASM boucle une première partie de saison très convaincante, à défaut d’être séduisante. 41 points au compteur, elle est quasi dauphin du PSG, à égalité avec Lyon (Lyon 2e, Monaco 3e). C’est un point de moins que l’an dernier, année du titre. Mais il faut s’en réjouir. En première période, Monaco a livré une prestation solide. Les joueurs de Jardim étaient appliqués et surtout déterminés. Si on mettait de côté le tir de Khazri dans le premier quart d’heure, qui découlait directement d’un ballon bêtement perdu au milieu, les Monégasques n’ont jamais tremblé.
À l’arraché
Baldé, très remuant sur le côté, a, certes, eu un peu de déchet dans le dernier geste, la dernière passe, mais il a apporté des décalages intéressants qui font de lui une très bonne option dans le couloir droit (1re, 10e, 74e). Et puis ça s’est mis à roupiller. Il faut dire que les Bretons tendaient vraiment la joue. Une puissance hypnotique insoupçonnée. Sur une action anodine, Sidibé ramenait les joueurs de Lamouchi en concédant un penalty (59e). 1-1 à l’heure de jeu, c’était cher payé, mais c’est comme ça. Le champion de France n’a plus la même marge de la saison dernière, et s’il ne tue pas les matches, il s’expose à la fessée. La bourde qui ne pardonne pas. Mais l’état d’esprit de cette équipe a réellement changé. D’abord en faisant entrer Carrillo, puis Ghezzal et Touré, Leonardo Jardim a vraiment voulu forcer la décision. Dans les dernières minutes, Monaco a cherché à l’emporter, quitte à tout perdre. Baldé, malchanceux, disons maladroit, a réussi à reprendre brillamment la passe la plus difficile qui lui avait été adressée (2-1, 81e). Une délivrance et un soulagement. Celui de n’avoir pas trébuché. Le 4-2-3-1 posé par le coach portugais a permis aux Monégasques de contrôler globalement le jeu et de perturber entre les lignes les Rennais aspirés sur les côtés. Mais le manque de réalisme à la finition aurait pu coûter cher. C’est la leçon à retenir pour la phase retour. À cravacher dans les vingt dernières minutes, le groupe de Jardim va forcément laisser des plumes. Un groupe qui pourrait également subir un lifting avec le mercato d’hiver.