Un guide pour consommer en circuit court
Pour promouvoir les circuits courts, la Jeune Chambre économique de Toulon recense les artisans commerçants, et agriculteurs de l’agglomération engagés dans une démarche d’économie locale
Arnaud Montebourg peut presque aller se rhabiller avec sa marinière «made in France ». Dans l’agglomération toulonnaise, on ne se contente pas uniquement de s’habiller local. On mange local, on boit local, on décore local … Bref, on peut consommer local à tous les niveaux. Mais pour cela, encore faut-il s’adresser aux bons endroits… En lançant le guide Localissime, la Jeune Chambre Économique (JCE) de Toulon entend rendre service à tous ces consommateurs habitués (ou pas) aux circuits courts. L’idée est bien sûr d’encourager le commerce de proximité. «Ona recensé sur l’agglomération toulonnaise ainsi qu’à Sanary et La Farlède près de 150 commerçants qui correspondent à nos critères », indique Charlotte Gabriel, vice-présidente de la JCE de Toulon.
« Aller encore plus loin »
Mercredi soir, plus d’une trentaine d’entre eux étaient déjà inscrits, alors que se tenait une réunion d’information dans les locaux de la Bière de La Rade. L’occasion pour Julien Piel, président de la JCE toulonnaise de rappeler les contours de cette initiative : « L’idée était d’abord d’identifier tous les acteurs locaux concernés dans cette démarche, car cela concerne aussi bien les agriculteurs que les artisans ou les commerçants… » Amandine Billon, créatrice de la marque French Wild Riviera, fait partie de celles et ceux qui ont déjà adhéré à la charte. Mais dans l’idée, elle souhaiterait même « aller encore plus loin ». La commerçante du centre historique de Toulon a par exemple dû imprimer elle-même ses teeshirts avant de trouver une entreprise valettoise capable de le faire. «Là, explique-t-elle, je suis bloquée pour faire des badges et des magnets… J’aimerais le faire dans le Var mais je ne trouve personne. »
Un souvenir pour les croisiéristes
Accessoirement, et philosophiquement surtout, il est d’abord question de « préserver la planète » ,en évitant par exemple de consommer des produits « made in China ». Comme le souligne Julien Piel, cet annuaire « permettra aux croisiéristes de rapporter un souvenir 100 % local» de leur halte dans la rade. Daniel Vuillon, lui, n’a pas attendu le guide avant de se lancer dans cette démarche de proximité. Avec sa femme Denise, il a en effet créé à Ollioules la première Association pour le maintien de l’agriculture paysanne (Amap) de France. Ce n’est donc pas un hasard de le croiser à la Bière de la Rade, parmi les autres acteurs locaux engagés. Lui espère surtout que cette initiative créera «un peu plus de lien social » .Car à ce niveau, reconnaît-il, « il y a encore du boulot ».