, g d’alcool au volant : un médecin condamné
Interpellé lors d’un contrôle routier le 9 décembre 2016, l’homme a été jugé hier. Il a été condamné à 8 mois de suspension de permis, 2 mois de prison avec sursis et un stage de sensibilisation
Le 9 décembre 2016 à Toulon, le conducteur d’une Peugeot 206 souffle dans l’éthylomètre. Le taux d’alcoolémie relevé monte jusqu’à 2,23 g d’alcool par litre de sang. La mesure est tellement élevée qu’il sera noté sur le procès-verbal «mesure impossible car trop d’alcool dans la bouche ». Une prise de sang sera ensuite réalisée pour confirmer l’état éthylique de l’individu. Il est ensuite apparu que l’individu au casier judiciaire vierge, âgé d’une quarantaine d’années, était médecin.
Il a contesté une première sanction
Dans un premier temps, le parquet de Toulon avait choisi de sanctionner le 26 avril 2017 le conducteur par le biais d’une ordonnance pénale (6 mois de suspension de permis, 800 € d’amende, stage de sensibilisation). Une décision qui a fait l’objet d’une opposition de la part du quadragénaire. Lors de sa comparution hier devant le tribunal correctionnel statuant à juge unique, Mme Krummanecker, la présidente a averti le prévenu sur le risque pris. « L’ordonnance pénale qui a été prononcée est très en deçà de ce qui est rendu par le tribunal ». Face à elle, l’homme a assumé son choix expliquant que, vu sa profession et les délais d’intervention rapide auquel il est tenu (« je dois arriver dans le quart d’heure en cas de nécessité »), la suspension du permis de conduire lui était préjudiciable pour ses déplacements.
Peine plus sévère
Pour le ministère public, Mme Batlle a relevé le « pari de comparaître à nouveau. Dans de tels cas de conduite sous l’empire d’un état alcoolique, la suspension ou l’annulation du permis sont les sanctions naturelles». Et de requérir une peine plus sévère que celle précédemment délivrée : 2 mois de prison avec sursis, 10 mois de suspension de permis, un stage de sensibilisation. L’avocat de la défense a expliqué que le sens de la démarche de son client visait à éviter la perte de son activité professionnelle.
« Il sauve des vies »
« C’est vrai que s’il a exposé ce jour-là les autres à un danger, il sauve des vies». Des analyses sanguines ont également été fournies au tribunal pour démontrer l’absence de dépendance à l’alcool. La présidente a suivi les réquisitions du parquet.