Sans fil mais pas sans reproche
Bien que manquant désespérément d’aveux, l’affaire Lelandais accroît chaque jour nos connaissances en criminologie. Primo, on ne mérite le label de tueur en série qu’audelà de la troisième victime. Avant, on est seulement un nerveux ou un taquin. Deuxio, dans une enquête, le sans fil a remplacé la filature puisqu’on est de plus en plus souvent dénoncé par des téléphones dont les témoignages authentifiés par des technologies récentes sont plus crédibles que les dénonciations commises par des voisins jaloux et médisants. D’où la nécessité pour l’administration pénitentiaire d’offrir un smartphone surveillé à chaque psychopathe libéré. Pour l’heure, avant d’expédier des contemporains ad patres, il est conseillé d’emprunter un appareil à un notable insoupçonnable, d’écumer toutes les régions au lieu d’une seule ainsi que de ne pas focaliser sur une génération précise. Bref, dans le meurtre comme dans le bio, on ne doit jamais perdre de vue la diversité. Il ne faudrait pas pour autant céder à la facilité. Les disparitions non élucidées antérieures à ne sauraient motiver d’autres gardes à vue que celles de centenaires dépourvus d’alibis. Enfin, pas question de remettre en cause l’hypothèse d’avaries techniques retenues pour expliquer la volatilisation définitive au-dessus de l’Atlantique le mai de l’Oiseau blanc, le biplan de Nungesser et Coli.