Var-Matin (Grand Toulon)

Ça, plus ça, plus ça, plus ça...

Une somme de petits détails a entraîné la chute du HTV vendredi soir. Les Varois se sont notamment fait marcher dessus au rebond et ont encore raté trop de lancers francs. Dur...

- GUILLAUME RATHELOT

Cela aurait peut-être ressemblé à un hold-up, mais, oui, Hyères-Toulon a été en mesure de s’imposer vendredi soir à Antibes. Seulement voilà, l’accumulati­on de détails a été fatale aux hommes de Manu Schmitt. « Depuis Châlons-Reims, on contrôle nos matches, on est dans ce qu’on veut faire. Et à chaque fois, il y a un petit point qui ne va pas. Contre Dijon, c’est passé. Là, non, alors que ça aurait pu », résumait l’intérieur Alexandre Chassang, après une défaite 83-79. « Qui n’a rien d’une contre-performanc­e », estime le coach varois.

Le mal du rebond

« Les rebonds ?, questionne Schmitt. Je n’en parle même pas. » Et puis si en fait : « Ils prennent 16 rebonds offensifs, on en prend 14 défensifs. C’est quasi rédhibitoi­re. Ils marquent 17 points sur deuxième chance, soit presque le quart de leurs points, c’est énorme. » Pour le transcrire autrement, le HTV s’est fait marcher sur la tête pendant 40 minutes, avec à peine 26 prises. C’est son plus petit total de la saison, certes, mais c’est surtout dix-huit de moins qu’Antibes. Abyssal écart. « Ça nous fait très mal », concède Chassang, qui a compensé comme il a pu l’absence de Tolbert, meilleur rebondeur varois.

Maudits lancers

La maladresse sur la ligne des lancers francs devient un mal récurrent. Avec 58 % de réussite (!) dans l’exercice, Manu Schmitt chiffre le déficit à six points par rapport aux Azuréens, qui, eux, n’ont pas tremblé (12/14). Si chaque entraîneme­nt se termine sur une série de lancers, avec des gages à la clé, il reste beaucoup de travail pendant les vacances et après. N’est ce pas MM. Arnold et Asceric (4/9 pour eux) ?

Des cadres discrets

Avec respective­ment douze et dix points, Ray Cowels III et Reggie Arnold n’ont pas démérité. Mais ces stats se trouvent très loin de leurs standards. Les deux marqueurs du HTV ont connu une adresse désastreus­e (29 et 30 %) et n’ont donc pas réussi à aider leur équipe à la mesure de leur talent. Personne ne leur en veut, sachant que la réussite au tir varie du tout au tout d’un match à l’autre.

Panne de gestion

Quand on demande à Chassang ce qu’il a manqué dans les derniers instants, il réplique que le HTV n’a pas perdu le match à ce moment-là. Il a sans doute raison. Son équipe a couru après le score pendant presque toute la rencontre. Si bien que lorsqu’elle s’est mise en position de l’emporter, en prenant sept longueurs d’avance à trois minutes de la fin (69-76), elle a manqué d’oxygène. Manu Schmitt estime qu’à ce moment-là, son équipe s’est précipitée, « comme si on était derrière au score ». Paradoxal, sachant que le HTV avait rondement mené son affaire jusquelà, avec à peine six ballons perdus...

Et aussi...

Manu Schmitt a pointé d’autres erreurs. Pêle-mêle : le début de match (« on encaisse 26 pts dans le premier quart ; on laisse Antibes s’installer »), les pick n’roll (« on fait les choses à 80% ; on donne 2-3 tirs derrière l’écran »). Mais comme il l’a rappelé la semaine dernière, après la victoire face à Dijon : « On n’a pas la prétention de dire qu’on va dominer la rencontre de la 1re à la 40e. »

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(Photos Sébastien Botella) Le HTV (ici Arnold, Asceric, Chassang, Fofana et Smith, de g. à d.) a manqué de maîtrise dans de trop nombreux secteurs de jeu pour espérer l’emporter...

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