Arrêt sur images
Le dispositif de la vidéoprotection sera renforcé la nuit de la Saint-Sylvestre. En lien avec la police nationale, les municipaux seront derrière les caméras.
Sachez-le : tout ce que vous ferez, dans la nuit du 31 décembre, sur la voie publique, n’échappera pas aux caméras braquées 24 heures sur 24 sur tout le territoire communal. Comme tous les acteurs de la sécurité publique (Samu, police, pompiers), les agents municipaux du centre de supervision urbaine (CSU), implanté au coeur des locaux de la police municipale à La Rode, seront sur le pont. Nuit de tous les excès de la Saint-Sylvestre oblige (lire par ailleurs), un dispositif exceptionnel sous l’autorité du maire, Hubert Falco a été déployé. «Pour accompagner les effectifs de la police nationale sur le terrain, le CSU sera armé par l’équipe de la police municipale jusqu’à 2 heures du matin», explique Benoît Pelletier, conseiller municipal délégué au numérique et à l’informatique. À la demande de la police nationale, et en accord avec le maire, l’équipage municipal de permanence jouera, ainsi, les prolongations.
Report des images
D’habitude, tout au long de l’année, au coeur du centre de supervision urbaine, la police municipale se relaie de 6 heures à 20 heures et jusqu’à minuit les jeudis, vendredis, et samedis. Sauf missions spécifiques, comme par exemple sur le marché de Noël, place de La Liberté qui, depuis plus d’un mois, mobilise les équipes jusqu’à minuit. Mais attention ! « Nous avons passé une convention avec la police nationale. Depuis 2011, ils ont le report de toutes les images de vidéoprotection du centre de supervision urbaine 24 heures sur 24 au commissariat central, ce qui assure une surveillance permanente sans interruption », rassure l’élu toulonnais aux côtés du chef de service du centre de supervision urbaine. Dès la prise de service, l’équipe municipale de jour est présente au briefing des patrouilles de terrain. « Chaque fois qu’un équipage de la police municipale est dehors, il y a quelqu’un devant les caméras pour les accompagner », prévient le chef de service du CSU. Cela permet de sécuriser les interventions. Aux côtés des policiers municipaux, deux autres pôles de surveillance : les agents affectés 24 heures sur 24 à celle de l’accès réglementé aux zones piétonnes et l’équipe, affectée de 6 h 30 à 20 h, à la surveillance de la voirie et de la circulation.
Trois pôles réunis
Trois équipages aux missions distinctes, certes, mais totalement complémentaires. Elles ont l’avantage d’être réunies, depuis 2010, sur le site d’exploitation des images pour faciliter des interventions immédiates. Le CSU abrite, ainsi, une unité de commandement opérationnelle qui réceptionne les appels provenant de l’extérieur. « Elle peut, de fait, rediriger les équipes en fonction de ce qui se passe », précise le chef de service. La police municipale, nationale, judiciaire, la gendarmerie nationale, dont la maritime, disposent d’une carte maîtresse pour élucider des affaires délictuelles (agressions, vols, viols, incivilités, etc.). Les chiffres l’attestent. Il suffit d’apercevoir les gros classeurs contenant les 1200 réquisitions judiciaires de l’année... « Les images enregistrées et que nous fournissons après recherches aux forces de l’ordre, le sont sur réquisition judiciaire », commente le chef de service. Les affaires résolues le montrent :« La caméra n’est pas un gadget, c’est un outil performant. ». Avis aux fêtards !