Var-Matin (Grand Toulon)

“Les transforma­tions se poursuivro­nt en 2018”

A la veille de la nouvelle année, le Président de la République s’est plié au rituel républicai­n à peu près immuable depuis qu’il a été institué par de Gaulle en 1960

- P.-R. D. (AVEC AFP)

Emmanuel Macron a présenté, hier à 20 h, à la télévision, à la radio et sur Internet les premiers voeux aux Français de son quinquenna­t enregistré­s samedi, sur fond de net regain pour lui dans les sondages et d’indicateur­s économique­s et sociaux repassés au vert. Comme les années précédente­s, l’image de la façade du palais présidenti­el, sur fond de Marseillai­se ,aprécédé et terminé son allocution qui a duré, comme prévu, dix-sept minutes. Accoudé à son bureau de marbre, devant une fenêtre, avec une feuille de notes chiffonnée­s posée devant lui, Emmanuel Macron démarre : « Alors que l’année s’achève, je suis heureux de vous retrouver pour vous présenter mes voeux pour l’année 2018. » Voeux qu’il adresse en tout premier lieu à ceux qui travaillen­t ce soir de réveillon, mais aussi à ceux qui « sont seuls, souffrent, ou sont malades. Et je sais que dans ces moments de fête, cette solitude et cette souffrance sont plus durs à supporters. Je veux leur dire qu’ils appartienn­ent à une grande nation », assure le président. Après avoir fait un rapide bilan de ses sept premiers mois à l’Elysée, vantant des « transforma­tions profondes », il met l’accent sur leur portée future : « [Elles] ont commencé, et se poursuivro­nt avec la même force pour l’année 2018. Nous construiso­ns là une bonne part de notre avenir .» « Je continuera­i à faire ce pour quoi vous m’avez élu, et ne pas adapter notre pays aux changement­s du monde, [...] mais en faire ce qu’il est, un pays fort, avec une économie forte. » Pour parvenir à remettre le pays sur les rails, le Président assure qu’il « écoutera toujours » ceux qui s’opposent à sa politique. « Mais pour autant, je n’arrêterai pas d’agir. Toujours, j’écouterai, j’expliquera­i notre situation, et la réalité de celle-ci, et à la fin, je ferai, car c’est ce dont notre pays a besoin et c’est ce que vous attendez de moi. » Puis, il évoque le terrorisme et le combat que mène la France sur son sol et à l’internatio­nal : « Nous gagnerons cette bataille contre le terrorisme, poursuit le Président qui rend hommage aux policiers, gendarmes et militaires sur le terrain. » Le Président aborde ensuite l’épineux dossier des migrants : « Je ne céderai rien sur le droit d’asile, nous continuero­ns à accueillir ses hommes et ses femmes car la France est leur patrie. Mais nous ne pouvons accueillir tout le monde, il faut fixer des règles. » Il défend le projet de recensemen­t des migrants dans les centres de rétention, défendu par Gérard Collomb, et très critiqué à gauche. « Je m’attacherai à ce que notre pays reste sur cette ligne d’humanité. »

« Situations inacceptab­les »

Quant aux sans-abri, dossier également très sensible, Emmanuel Macron réitère son engagement « d’apporter un toit » à« toutes celles et ceux qui sont aujourd’hui sans-abri », affirmant qu’ «il y a des situations inacceptab­les ». Le président de la République termine son propos en appelant le peuple français au sursaut : « C’est avec cet esprit de conquête, que nous avons en partage, cette ambition sincère que nous avons pour notre pays et chacun d’entre vous, et de faire vivre cette renaissanc­e française que je vous présente mes voeux. » Concluant : « Le peuple français est un grand peuple qui parfois sous-estime ses ressorts intimes. Nous sommes capables de l’exceptionn­el. »

 ??  ??
 ?? (Doc BFMTV) ?? Empruntant en partie une célèbre expression de Kennedy, Emmanuel Macron a lancé, hier, aux Français : « Demandez-vous chaque matin ce que vous pouvez faire à votre pays. »
(Doc BFMTV) Empruntant en partie une célèbre expression de Kennedy, Emmanuel Macron a lancé, hier, aux Français : « Demandez-vous chaque matin ce que vous pouvez faire à votre pays. »

Newspapers in French

Newspapers from France