Var-Matin (Grand Toulon)

Avec tous nos meilleurs voeux

Les Toulonnais peinent à trouver la bonne carburatio­n. Au-delà des résultats, le fonds de jeu fait défaut. Le rugby chatoyant n’est toujours pas au rendez-vous. Vivement 2018

-

Perdre à Toulouse, de surcroît avec le bonus défensif, n’a rien d’infamant. C’est même plutôt un bon résultat au regard de la physionomi­e d’une pauvre rencontre fermée à double tour. Raisonnabl­ement, Toulon ne pouvait guère espérer mieux si ce n’est réussir un hold-up. « Le résultat est logique . On n’a pas réussi à contourner leur bloc ni à avancer. On s’est créé peu d’occasions mais on n’a rien lâché » concédait le manager toulonnais Fabien Galthié, qui ne peut certaineme­nt pas se satisfaire de ce rugby ampoulé.

« On est sur la bonne voie »

Alors certes, il y a bien eu quelques velléités lors de vingt dernières minutes, mais une fois encore, le jeu toulonnais a manqué singulière­ment de fluidité. La liaison avants/trois-quarts a encore des ratés et surtout, les joueurs sans vitesse ont du mal à se trouver dans la continuité. Après plus de vingt-cinq semaines de travail en commun et même si, comme dans toutes les autres équipes huppées, il n’a pas été simple de travailler avec un groupe tournant, le RCT se cherche toujours. « Prendre un point à Toulouse est forcément un bon point, notait Mourad Boudjellal surpris du manque de morale sportive des Stadistes lors de l’essai refusé de Marchand avec une tentative de transforma­tion hâtive de Ramos. Je pense qu’on est sur la bonne voie. C’est difficile mais ça va finir par pencher. C’est certain. » En attendant, ça bafouille toujours. Avec une conquête imparfaite (trois touches et une mêlée laissée à l’adversaire), Toulon a perdu des munitions. Et dans le jeu courant, les hommes de Galthié ne sont jamais parvenus à se défaire de l’étreinte toulousain­e si ce n’est dans le dernier quart d’heure. Hormis une victoire au Stade Français, Toulon voyage mal, même s’il grappille des points ça et là. Mais il ne peut se reposer sur son matelas de bonus (9 au total) pour dormir tranquille. À la bagarre pour la sixième place, les Rouge et Noir manquent d’allant. Et les bonus ne doivent pas cacher la forêt d’incompréhe­nsion et d’approximat­ions. Un vieil entraîneur, aujourd’hui retraité, expliquait que pour obtenir de bons résultats, il fallait que les joueurs soient prêts à mourir pour leur entraîneur. Les joueurs toulonnais ont-ils suffisamme­nt le sens du sacrifice pour plaire à Fabien Galthié ? Ce dernier, en proie à des difficulté­s relationne­lles, donne-t-il toutes les garanties sur le sens de la marche à suivre ? La première des réponses pourrait être obtenue en Corrèze dès samedi où le combat sera la pierre angulaire de la rencontre. En fin de saison dernière, le coach anglais Mike Ford qui demandait sans cesse du temps pour offrir un jeu audacieux à la hauteur de ses ambitions, a été débarqué faute de résultats. Fabien Galthié semble à l’abri de ce côtélà. Raison de plus d’aller faire un résultat en terre corrézienn­e et débuter ainsi l’année en fanfare. L’heure des flonflons sonnerait ainsi au printemps...

 ?? (Photos AFP) ?? Les Toulonnais se cherchent toujours. Mais le temps file...  est déjà là.
(Photos AFP) Les Toulonnais se cherchent toujours. Mais le temps file...  est déjà là.

Newspapers in French

Newspapers from France