Lavieille lance Toy Story !
Après 2015 et 2017, le Varois prolonge sa fructueuse aventure avec Toyota. Seul et unique objectif entre Lima et Cordoba : rester le maître de la catégorie T2
Le premier volet l’avait vu obtenir son meilleur résultat sur la scène majuscule du Dakar : 6e de l’édition 2015 après avoir allié performance et constance sans fausse note au volant d’un proto Hilux. Quant au deuxième épisode, l’an passé, il s’était avéré tout aussi fructueux. Même marque, autre cible, même réussite pour Christian Lavieille, brillant vainqueur de la catégorie T2 (véhicules de série) et 23e du général au terme d’une magistrale démonstration de régularité. Jamais deux sans trois ? Tel est l’objectif de l’inoxydable quinqua varois (52 ans) qui va prolonger son idylle avec le géant Toyota ces prochaines semaines de Lima à Cordoba via La Paz. Toy Story 3, action ! Puisqu’on ne change pas une équipe qui gagne, le revoilà donc dans la peau du grandissime favori de la classe « marathon ». « Nous avons décidé de poursuivre l’aventure ensemble dès le mois de mars, lors de la traditionnelle remise des prix toutes disciplines confondues organisée au Japon », explique le pilote du Land Cruiser VDJ 200 portant le numéro 328 qui a décollé hier en direction du Pérou. « Pour des raisons commerciales évidentes, cette course dans la course leur tient à coeur. Il s’agit d’ailleurs de la seule implication officielle de la maison mère au Dakar. A l’étage supérieur, les Hilux de Al-Attiyah, De Villiers et Ten Brinke sont eux engagés par la branche sud-africaine du Toyota Gazoo Racing. »
« On va plonger direct dans le vif du sujet »
Lauréat de la Coupe du monde T2 en 2006, Christian le Beaussetan avait vite retrouvé ses repères et automatismes de « Marathon man » en janvier 2017, menant les débats de main de maître d’un bout à l’autre. Après les deux coups d’éclat enchaînés entre temps côté Asie sous la bannière du constructeur chinois BAIC (vainqueur du Taklimakan Rally, puis 2e du Silk Way), il aborde sa 15e participation avec l’ambition légitime de faire bégayer l’histoire. « Décrocher une seconde victoire d’affilée, oui, c’est notre unique voeu au départ. Pourquoi pas réussir le doublé avec Akira Miura, mon coéquipier japonais encore une fois au sein du team Auto Body ? Le Rallye du Maroc, en octobre, fut l’opportunité d’accomplir une séance d’essais grandeur nature. Répétition générale très positive (3e de la catégorie Open, ndlr). Vous savez, le règlement T2, très strict, n’autorise pas d’évolutions sensibles. La seule différence, à vrai dire, elle concerne une nouvelle calandre qui vient d’être homologuée. Jean-Pierre (Garcin, le fidèle copilote) et moi, on ne change rien non plus. Approche et état d’esprit identiques... en espérant que le dénouement soit similaire. » Une certitude : la tâche s’annonce plus rude sur le parcours de cette 40e édition marquée par le comeback du Pérou. « Je me souviens du précédent passage du rallye là-bas. En 2013, je pilotais le Buggy Juke du team Dessoude. Bon, clairement, on va plonger direct dans le vif du sujet. Il y aura beaucoup de sable dès le début, lors des cinq premières étapes au bord du Pacifique. Vigilance de rigueur car les écarts peuvent vite croître. Mais attention, l’Argentine, plus tard, proposera aussi des gros morceaux. Belén et Fiambala, notamment, où il faudra tenir le choc et la distance si le mercure monte haut. » Trois pays, quatorze étapes et plus de 5000 bornes de spéciales l’attendent au tournant. Toy Story 3, sûr que ce ne sera pas du cinéma...