Mandelieu : un homme abattu sur le pas-de-porte
Un habitant de la Frayère à Cannes a été retrouvé mort au pied de l’immeuble Les Alizés à Mandelieu. La victime était très défavorablement connue des services de police et justice
Sur la porte vitrée, des traces de mains. Comme l’empreinte d’une tentative désespérée pour trouver refuge à l’intérieur de l’immeuble. Et peut-être échapper à une mort, hélas devenue certaine. Car c’est bien sur le pasde-porte, dans le hall d’entrée de la résidence, qu’un jeune homme de 22 ans s’est écroulé dans la nuit de vendredi à samedi. Abattu sur place par un meurtrier, qui n’a pas encore été interpellé. Un vent mauvais a soufflé sur les Alizés, au 259 rue JeanMonnet, à Mandelieu. À leur réveil au petit matin, les locataires ont découvert un corps inerte, gisant sous un drap blanc. Avec, affairés tout autour, des policiers municipaux, ainsi que des gendarmes de la Section Recherche de Marseille ou de la Brigade de recherche de Cannes et Mandelieu.
Plaie béante à l’abdomen
Certains habitants ont aussi entendu un gros bruit dans la nuit, vers 2 h 30. «On aurait dit un grand coup, comme une porte qui claque, ou peut-être un coup de feu », souligne une dame. À l’arrivée des pompiers vers 3 h du matin, la victime présentait pourtant une plaie béante à l’abdomen. Arme blanche ou déflagration létale ? Le doute subsiste encore, et une autopsie a été ordonnée par le parquet de Grasse pour y voir plus clair. Ce qui est sûr, c’est que M. A., originaire de Mandelieu mais désormais résident dans le quartier de La Frayère à Cannes, était très défavorablement connu des services de police et de la justice, «pour des affaires de stups et des violences notamment ». Même si certains habitants des Alizés observent un mutisme prudent, d’autres affirment l’avoir souvent vu au bas de l’immeuble, en compagnie d’autres jeunes du cru.
Pas d’interpellation
De leur côté, les enquêteurs ont effectué des perquisitions sur place, dans un appartement ainsi que dans une cave, et effectué des analyses sur une voiture Audi stationnée sur le parking extérieur de la résidence. Sans interpellation. « De toute façon, ce n’est pas la première fois que l’on a des problèmes de délinquance ici », maugrée encore une habitante, en désignant le tapis d’entrée qui conserve la trace d’un ancien incendie, ainsi que des éraflures sur une baie vitrée. Reste qu’il ne semble pas s’agir d’un règlement de compte à proprement parler, avec exécution d’un contrat à la clé, mais plutôt d’un conflit qui a dégénéré.