Var-Matin (Grand Toulon)

Une collecte de dessins pour réunir le monde entier

Une mère et sa fille ont lancé le projet – un peu fou – de recueillir le plus possible d’oeuvres d’enfants en un an, via Internet. Afin de réinculque­r la notion de partage

- ALICE ROUSSELOT arousselot@nicematin.fr

Vivre dans le village littoral le plus haut d’Europe donne assurément des ailes. Installée à Sainte-Agnès depuis huit ans, Virginia a lancé le 1er janvier un projet féerique. Un défi de nouvelle année au reste de la France… et du monde. Avec sa fille Ambre, 5 ans et demi, elle entend en effet réunir le plus de dessins d’enfant possible d’ici au 31 décembre prochain. Comptant pour ce faire sur la puissance d’Internet et des réseaux sociaux. « Le point de départ, c’est un projet un peu bête. Avec ma fille et mon compagnon, nous avons envoyé une lanterne volante pour la Saint-Sylvestre, sur laquelle se trouvait une carte avec nos coordonnée­s. On s’est dit que ce serait cool si quelqu’un la trouvait et se mettait en contact avec nous. Et puis on a pensé à élargir l’idée, à faire quelque chose entre enfants », explique Virginia. Ajoutant avoir créé une adresse mail spécifique pour pouvoir recevoir les oeuvres des enfants qui souhaitent participer (lire ci-contre). En vue de les poster au fur et à mesure sur la page Facebook « Ambre et les dessins du monde ».

« Mettre de côté tout ce que l’on entend de gris et de noir »

Pour donner l’exemple, Ambre a déjà réalisé un dessin inaugural, ainsi qu’une petite vidéo de présentati­on. Histoire de prouver que « ce n’est pas du vent ». Qu’il y a derrière ce projet « des vrais gens qui existent bien : une mère et sa fille ». L’objectif du projet est clair : réinculque­r la notion de partage. « Le monde part un peu en vrille. C’est une manière de mettre de côté tout ce que l’on entend de gris et de noir », souligne Virginia. Précisant que le dessin est le moyen d’expression le plus simple, où l’âge importe peu. « Les enfants peuvent créer ce qu’ils veulent, ce qui sort de leur tête. Tous ont des visions différente­s. Quant aux plus grands d’entre eux, ils peuvent tout à fait y rajouter un petit texte… » Tous les dessins, sans exception, seront mis en ligne. Légendés du nom de l’artiste en herbe, de son âge et sa ville d’origine. Afin que les enfants et leurs parents puissent les retrouver. Au milieu d’autres univers que les leurs. De nouvelles vidéos seront par ailleurs postées sur Facebook pour marquer les grandes étapes : les dix premiers dessins récoltés, la réception d’une oeuvre venant de très loin, ou autre anecdote amusante. Avec, toujours, la petite Ambre à la mise en scène. « Elle est super contente, commente Virginia. Elle vit dans un monde numérique où elle regarde beaucoup de vidéos, sur Youtube, de mères avec leur enfant. Elle rêve de devenir à son tour la coqueluche du web ! » Mais pour que son rêve se réalise, il faudra bien entendu que la démarche soit connue, au fil des mois. Que l’initiative soit relayée au maximum. « Je crois en ce projet. Je me demande même s’il ne m’enchante pas plus qu’il n’enchante ma fille… »

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(DR) Ambre,  ans et demi, et sa mère Virginia, instigatri­ces du projet.

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