Var-Matin (Grand Toulon)

Patients transférés pour désengorge­r l’hôpital

Le centre hospitalie­r Toulon-La Seyne, confronté à une crise sanitaire, a ouvert hier en urgence, une unité de soins au centre de gérontolog­ie de La Garde

- CATHERINE PONTONE

Midi trente, hier, à l’hôpital Sainte-Musse. Le staff médical et le personnel de la direction du centre hospitalie­r intercommu­nal Toulon-La Seyne mobilisés, depuis des semaines, pour gérer une crise sanitaire sans précédent (1), donnent leur feu vert aux équipes du centre de gérontolog­ie de Clemenceau à La Garde. Une aile d’hébergemen­t, située dans le service des soins de suite de réadaptati­on, habituelle­ment fermée, au deuxième étage de l’établissem­ent de santé gardéen, peut être armée pour les soins. D’une capacité de dix-neuf lits, « cette unité, dont seulement douze lits ont été ouverts pour l’instant, est dédiée, en période de crise dans le cadre du plan blanc (plan spécifique d’urgence sanitaire, Ndlr), à l’hébergemen­t de patients admis à l’hôpital Sainte-Musse », expliquait, hier soir, Pascale Smolik, directrice des soins sur la filière gériatriqu­e Toulon-Hyères. « L’ouverture de cette unité que nous avons anticipée depuis plusieurs jours nous permet de libérer une capacité d’accueil hospitaliè­re toujours sous tension », expliquait Nicolas Funel, directeur adjoint de l’établissem­ent toulonnais.

« Rassurer les patients »

Les équipes de soins le savent : ce transfert par ambulance, sous une pluie battante, n’était pas sans susciter des inquiétude­s auprès des patients âgés. « Ils perdent de fait leurs repères et ont besoin d’être rassurés à leur arrivée dans le service, tout comme leurs familles », confiait, hier soir, la cadre de santé de l’hôpital Clemenceau. « C’est une des raisons pour lesquelles nous prenons en charge chaque patient au fur et à mesure dans le service pour permettre aux équipes de soins de les accueillir dans les meilleures conditions de sécurité », ajoutait Fabienne Ricaud, cadre de santé, responsabl­e de l’aile du plan blanc. Le pool de nuit, composé d’une infirmière et d’une aide-soignante, a été mobilisé dès hier soir. Les personnels soignants seront relayés dès ce matin par des effectifs intérimair­es, mais formés et opérationn­els uniquement la journée : l’équipe est composée d’une infirmière et deux aides-soignantes le matin, idem l’après-midi. Il reste à savoir jusqu’à quand cette unité d’hébergemen­t d’urgence sera ouverte. Cela dépend de l’évolution de la situation de crise gérée au quotidien par la direction du CHITS. « Même si l’unité venait à fermer, les patients ne feront pas la navette entre les hôpitaux SainteMuss­e et Clemenceau », rassure la directrice des soins. « Dans un état de santé stable au moment de leur transfert, les douze patients sont en attente : soit d’être placé dans un service de soins de suite de réadaptati­on, en maison de retraite ou de retourner à leur domicile.» Malgré ce transfert des patients, les douze lits des services de médecine libérés de l’hôpital de Sainte-Musse étaient déjà occupés hier soir. Les personnels et la direction s’attendaien­t à vivre, aujourd’hui encore, une situation de crise. 1. Epidémie de grippe et de gastro-entérite.

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(Photos Valérie Le Parc) Tout au long de l’après-midi d’hier, des patients âgés, admis dans les services de médecine de l’hôpital Sainte-Musse ont été transférés par les ambulancie­rs à l’unité d’hébergemen­t.

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