Guerre des boulangeries : la loi du consommateur
Artisans et grandes enseignes s’opposent sur l’ouverture sept jours sur sept tandis que la loi qui oblige à fermer un jour par semaine n’est pas respectée... Dans cette jungle, à quel pain se vouer ?
Il est acheté par plaisir, choisi avec soin. Il est même devenu gastronomique... Le pain en France est une institution avec un attachement tout particulier à sa croustillance. Si la consommation continue de marcher à la baguette, les amateurs apprécient le changement. En moyenne, ils affirment avoir consommé huit types de pains différents au cours des trois derniers mois. Une multiplication des pains qui va de pair avec une recrudescence d’ouvertures de boulangeries et tout particulièrement de chaînes, désireuses de coupler promotions et ouvertures sept jours sur sept. Pas du goût des artisans qui redoutent la mise en péril de leur équilibre économique faute de pouvoir embaucher des équipes supplémentaires...
La mie devient discorde
De la mie peut ainsi naître la discorde... Les représentants des grandes enseignes parlent d’une loi de 1919 obsolète, qui leur interdit de vendre du pain du lundi au dimanche alors que les supérettes et autres commerces alimentaires, eux, ne se gênent pas pour aligner leurs miches dans leurs rayons sans se conformer à cette loi qui oblige boulangeries et dépôts de pain à baisser pavillon au moins un jour par semaine. Il suffit de faire le tour des enseignes pour constater que cette loi est loin d’être respectée dans le département. Que ce soit de la part des grandes chaînes comme des artisans... De quoi mettre tout le monde en boule, à commencer par les services de l’État, en principe sommés de faire respecter la loi...