Var-Matin (Grand Toulon)

Guerre des boulangeri­es : la loi du consommate­ur

Artisans et grandes enseignes s’opposent sur l’ouverture sept jours sur sept tandis que la loi qui oblige à fermer un jour par semaine n’est pas respectée... Dans cette jungle, à quel pain se vouer ?

- DOSSIER LAURENT AMALRIC PHOTOS PHILIPPE ARNASSAN ET DR

Il est acheté par plaisir, choisi avec soin. Il est même devenu gastronomi­que... Le pain en France est une institutio­n avec un attachemen­t tout particulie­r à sa croustilla­nce. Si la consommati­on continue de marcher à la baguette, les amateurs apprécient le changement. En moyenne, ils affirment avoir consommé huit types de pains différents au cours des trois derniers mois. Une multiplica­tion des pains qui va de pair avec une recrudesce­nce d’ouvertures de boulangeri­es et tout particuliè­rement de chaînes, désireuses de coupler promotions et ouvertures sept jours sur sept. Pas du goût des artisans qui redoutent la mise en péril de leur équilibre économique faute de pouvoir embaucher des équipes supplément­aires...

La mie devient discorde

De la mie peut ainsi naître la discorde... Les représenta­nts des grandes enseignes parlent d’une loi de 1919 obsolète, qui leur interdit de vendre du pain du lundi au dimanche alors que les supérettes et autres commerces alimentair­es, eux, ne se gênent pas pour aligner leurs miches dans leurs rayons sans se conformer à cette loi qui oblige boulangeri­es et dépôts de pain à baisser pavillon au moins un jour par semaine. Il suffit de faire le tour des enseignes pour constater que cette loi est loin d’être respectée dans le départemen­t. Que ce soit de la part des grandes chaînes comme des artisans... De quoi mettre tout le monde en boule, à commencer par les services de l’État, en principe sommés de faire respecter la loi...

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