Var-Matin (Grand Toulon)

« Nous prônons la liberté d’entreprend­re »

-

Ne pas compter le voir en tablier et calot de boulanger. Ce jeune trentenair­e borméen désormais parisien opte pour le costard-cravate. Sa tenue de délégué général de la Fédération des entreprise­s de boulangeri­e (FEB), laquelle représente  adhérents dans l’Hexagone (dont les terminaux de cuisson et chaînes comme Paul, Brioche dorée, La Mie câline…) pour   emplois. Son rôle : justifier les positions de la fédération dans le bras de fer qui l’oppose aux artisans-boulangers qui ne veulent pas de l’ouverture sept jours sur sept.

La position des chaînes de boulangeri­e est-elle tenable ? Bien entendu ! Nous n’obligeons pas tout le monde à ouvrir toute la semaine, nous prônons juste la liberté d’entreprend­re. Dire que l’on peut trouver sa baguette sept jours sur sept est tabou, d’où l’étude commandée à l’Ifop (voir l’infographi­e ci-dessus) pour connaître l’avis des Français.

On imagine la réponse, non ? Au-delà, il faut être conscient que nous exerçons sous une loi presque centenaire. La France de  n’est pas celle de ... Nous sommes dans un contexte de fléchissem­ent de la consommati­on. Ce n’est pas en contraigna­nt que l’on va développer notre secteur. L’objectif est la montée en gamme, le sans gluten, le bio, etc. Si le secteur pouvait ouvrir sept jours sur sept il y aurait moins de liquidatio­n.

La consommati­on baisse et pourtant la boulangeri­e fait figure d’eldorado économique... En fait, le pain est un produit d’appel mais face aux mutations de la consommati­on, il faut s’adapter en jouant la diversific­ation sinon on mourra. Pâtisserie, snacking, boissons, café, menus...

La concurrenc­e des supérettes ouverte / vous pèse ? Franchemen­t, il y a partout des choses très bien. Certains artisans aussi font des produits médiocres... Et que dire de l’apparition de distribute­urs de pain en zone rurale qui eux fonctionne­nt  h sur  ? On est dans une distorsion de concurrenc­e ubuesque!

Quel est le prochain combat ? Le recrutemen­t ! Nous manquons de maind’oeuvre. Mais cela passe par l’acquisitio­n d’un état d’esprit, une formation qui manque à nombre de ceux qui arrivent dans ce secteur.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France