Var-Matin (Grand Toulon)

La Colmiane tranchera...

Le parcours de ce 76e Paris-Nice, dévoilé hier, révèle quelques pièges en début d’épreuve, mais la bataille entre favoris se jouera lors du dernier week-end azuréen, avec la montée à La Colmiane

- Textes : Romain Laronche

L’an dernier, la victoire (Sergio Henao devant Alberto Contador) s’est jouée à 2 secondes près, l’année précédente à 4 secondes (Thomas devant Contador). Nous aspirons à avoir des scénarios de cet acabit ». Christian Prudhomme, le directeur du Tour, n’a pas caché son ambition, hier à Versailles, au moment de dévoiler la carte de la 76e édition de Paris-Nice. Tous les amateurs de vélo frissonnen­t encore à l’évocation de ces souvenirs, de Contador, magnifique perdant, échouant pour quelques broutilles sur la Promenade des Anglais. L’Espagnol a depuis décidé de raccrocher son vélo, mais l’hypothèse évoquée par le meilleur VRP d’ASO que « tout peut se passer le dernier jour » reste tout à fait crédible. Du moins, le parcours 2018 a été conçu pour. De nombreuses étapes s’annoncent piégeuses - un final à l’Observatoi­re de Meudon promis aux puncheurs dès le premier jour à cause d’une côte suivie d’une partie pavée, des journées venteuses, un chrono de 18,4 km le 4e jour... -, mais pas un terrain néanmoins propice aux gros écarts, jusqu’à l’arrivée du peloton dans les Alpes-Maritimes. Les trois derniers jours, les choses se corsent largement. D’abord une première journée comparée à une classique ardennaise par Amaël Moinard (lire ci-dessous), puis un vrai col de montagne et une dernière journée sans temps-mort.

 sur  pour Sky

Une course qui promet d’être décousue, à moins que la maison Sky n’arrive encore à tout cadenasser. Ce qu’elle a réussi à faire à merveille lors des dernières éditions. L’an passé, Sergio Henao n’était pas le meilleur coureur mais il s’imposait pour deux secondes devant Alberto Contador. Pas plus que Gerraint Thomas, vainqueur en 2016. Depuis 2012 et la victoire de Wiggins, les Britanniqu­es n’ont laissé qu’une édition en route (Betancur en 2014), s’imposant avec 4 leaders différents et sans Froome !), soit cinq succès en six ans. Bref, malgré un final encore plus explosif, Henao aura encore toutes ses chances de succès. Mais même si le Pistolero manquera cruellemen­t à la course, le Colombien sera certaineme­nt attaqué de toutes parts. Et en premier lieu par quelques Français aux dents longues, comme Alaphilipp­e, Gallopin ou Barguil. La saison n’a pas encore commencé, mais on en salive déjà.

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e (Photo AFP) Après l’ascension du col de la Couillole l’an passé, étape remportée par Richie Porte, le toit de ce Paris-Nice sera toujours dans les Alpes-Maritimes, à La Colmiane, samedi  mars.

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