«Si on ne se trompe pas... »
Même s’il regrette un certain manque de réussite, Raphaël Lakafia est persuadé qu’avec le travail effectué à l’entraînement, les résultats vont bientôt suivre
Raphaël Lakafia n’est pas un éternel optimiste. Mais le troisième ligne a trouvé dans le revers à Brive des moyens de croire à des lendemains qui chantent... Premiers éléments de réponse dès cet après-midi.
Raphaël, vous n’avez eu que peu de temps pour évacuer la déception de Brive... Oui, nous ne pouvons pas nous apitoyer sur notre sort. Comme on enchaîne avec la coupe d’Europe, on a cherché à retirer du positif de notre prestation à Brive.
C’est-à-dire ? Nous avons montré une belle solidarité dans des conditions de jeu difficiles. Certes, il y a beaucoup de frustration, mais on doit se servir de cette énergie contre les Italiens. De toute façon, il faudra produire un gros match. Tous les joueurs ont envie d’exploser. Et si possible s’imposer avec le bonus offensif... Il n’y a pas de petites équipes en coupe d’Europe. Avant de penser aux cinq points, on doit se concentrer sur le process d’exécution. Si on ne se trompe pas, le résultat sera en notre faveur. Mais attention, on sait de quoi cette équipe italienne est capable. Elle joue bien, elle est accrocheuse, comme le prouvent ses résultats dans la poule. Même s’ils sont éliminés, ils joueront le coup à %. Mourad Boudjellal a prévenu qu’il y aurait tempête en cas de défaite... C’est clair ! Il y a de grosses attentes à Toulon, parce qu’il y a de gros joueurs. Mais on a à coeur de jouer un beau rugby. On va y arriver. On travaille fort pour ça, en tout cas. Nous n’allons pas baisser les bras.
Comment expliquez-vous votre manque relatif de résultat ? Je peux vous dire qu’on ne chôme pas toute la semaine. Notre plus grand défi est de parvenir à faire le transfert de ce qu’on bosse à l’entraînement en match. Je parle à titre individuel, mais je pense que c’est pareil pour tous les autres types de l’équipe : on ne s’est jamais autant entraîné. Après... Parfois on a gagné d’un point, parfois on a perdu d’un point. À nous de faire en sorte que la balance penche du bon côté. Malheureusement, contre Brive ça a penché de l’autre côté et il y a énormément de choses qu’on aurait pu mieux faire pour ne pas se retrouver derrière au coup de sifflet final. C’est ça qu’il faut maîtriser et qu’il faudra maîtriser contre Trévise. Il faut marquer quand on rentre dans les mètres. Il faut être capable de scorer, et c’est ce qui nous fait défaut ces dernières semaines.
On a à coeur de jouer un beau rugby ”
Avoir des joueurs d’expériences comme Nonu, Ashton ou Bastareaud aide dans ces moments-là ? Bien entendu, leur expérience peut nous aider. Ils ne sont pas là pour faire de grands discours. Mais quand ils parlent, on les écoute. Ils ne sont jamais loin de la vérité.