BF Systèmes, une société qui multiplie les paliers d’évolution L’essor
L’Incubateur Paca-Est aide à la création les entreprises innovantes. BF Systèmes en a bénéficié durant deux ans et son évolution justifie de l’appeler désormais Azoth Systems
L’entreprise BF Systèmes change de nom et s’appellera à partir de maintenant Azoth Systems. Une nouveauté pour cette année 2018 qui est le fruit d’une longue évolution marquée par plusieurs étapes, dont son entrée dans l’accompagnement aux entreprises liées à la recherche proposé par l’Incubateur Paca-Est.
Pour la sécurité des plongeurs
Créée en 2008 par Axel Barbaud, cette société propose une technologie innovante qui renforce la sécurité des plongeurs en réduisant le risque accident de décompression. « Nous avons développé une technique connectée qui permet de monitorer ce phénomène de bullage, les micro-bulles de gaz, et, à partir de là, nous pouvons formuler des recommandations pour améliorer la sécurité du plongeur. Nous personnalisons ainsi la décompression pour chaque individu », explique Axel Barbaud. Cet ancien officier de Marine en charge de la sécurité des plongeurs pour la Marine nationale a quitté sa profession en 2010 pour se lancer dans la création de son entreprise. De 2008 à 2010, « Ily a eu une phase de gestion de projet pendant laquelle nous avons été incubés à Paca-Est. Celui-ci a accompagné le porteur de projet que j’étais et m’a permis de passer de l’idée à l’application, de la concrétiser sous la forme d’une entreprise. Puis la société s’est rapidement internationalisée. D’une part, l’activité de service a généré du chiffre d’affaires. Nous avons conduit des programmes de recherche et de développement. D’autre part, l’activité de recherche, financée par la Direction générale de l’armement et les pôles de compétitivité, a consisté à aller voir des entreprises et à monitorer des plongeurs pour identifier nos marges de progrès et améliorer la sécurité de notre système ». Implantée à La Seyne-sur-Mer à l’origine et avec 10 000 euros de capital en poche au départ, la société qui compte cinq collaborateurs a réalisé 700 000 de chiffre d’affaires en 2017. Elle s’est installée tout naturellement à Ollioules ensuite pour faire partie du Technopôle de la mer. Et, en septembre dernier, elle décrochait une levée de fonds de 520 000 auprès de différents investisseurs comme Paca Investissement (un fonds régional soutenu par l’Europe), Var Business Angels, Olbia Investissement et Turenne Capital, afin d’accélérer son développement. « En 2018, nous comptons poursuivre notre croissance, industrialiser notre technologie et la produire en priorité sur le marché français », confie Axel Barbaud.
Bientôt accessible aux particuliers
D’ores et déjà, de nombreux clients se bousculent : l’américain Cal Dive International, spécialisé dans la plongée industrielle ; le français Hydrokarst, implanté à Grenoble, ainsi qu’un « acteur étatique en Chine ». Et l’évolution se poursuivra. « C’est une entreprise de service qui s’adresse à des professionnels mais, en 2018, nous lancerons le produit pour les particuliers. Il est en phase de préindustrialisation », indique le patron d’Azoth Systems. Axel Barbaud et toute son équipe étaient d’ailleurs présents, vendredi dernier, au salon de la plongée qui se déroulait à Paris. Et d’annoncer ainsi le changement de nom de sa société. « Après des années de développement
d’une expertise de rang international structurée autour d’un programme de recherche scientifique pluridisciplinaire, notre entreprise franchit un nouveau palier en ouvrant ses savoirfaire à la pratique de la plongée grand public. Cette évolution impliquait un changement de nom. » L’objectif étant, à travers cette technologie, de réinventer la pratique de la plongée sous-marine « en la faisant renaître sous une forme mieux comprise, mieux maîtrisée et plus accomplie ».