Hubert Falco esquisse 2018
En ce début 2018, le maire dessine les contours de cette année qui devrait permettre d’améliorer l’existant des Toulonnais. « Mais la tâche n’a jamais été aussi difficile. »
017 fut une année charnière dans la grande métamorphose de l’ex-belle endormie. À force de détermination et de patience, le centre ancien a retrouvé les couleurs d’une vie sociale apaisée et festive. En quelques traits d’architecte tracés à la règle pour remettre l’Équerre au centre de la ville. En attendant l’émergence de Chalucet, fin 2019, le grand quartier de la créativité et de la connaissance et l’un des projets phares du troisième mandat d’Hubert Falco, Toulon connaîtra, en 2018, une nouvelle série de requalifications, de rénovations et de réhabilitations. De Saint-Jean-du-Var à Montéty, en passant par la Rode, la Ville se fera plus agréable et aérée, moins minérale mais plus végétale. Aucun projet majeur ne verra le jour cette année mais les promesses de l’aube du mandat ne devraient pas disparaître au crépuscule. Pour bien démarrer 2018, le maire a toutefois sorti de son chapeau le projet d’un hôtel à start-up aux Lices.
Question de crédibilité
Tout au long d’un entretien de près de deux heures, il a martelé avec calme et une détermination portée par son regard bleu acier les notions de crédibilité et de confiance. La crédibilité retrouvée au bout de « quinze
ans d’efforts », afin de remettre le port du Levant dans le sens du vent, bien aidé par la légitimité apportée par l’outil TPM. « On a aujourd’hui un endettement de 75 M€, soit le taux le plus bas depuis 37 ans ,se réjouit celui qui a fait du redressement économique sa priorité. En conséquence, la baisse des frais financiers a permis de dégager de l’épargne
investie dans l’équipement à hauteur de 64 M€ en
2017 ». Pour le maire, et à l’image du centre ancien, « la partie
n’est pas gagnée ». Et il en veut pour preuve « l’inquiétude » qui plane sur les territoires et les collectivités. Une inquiétude chiffrée à 12,5 M€ en quatre ans comme autant de subsides de l’État manquant à l’appel dans les caisses. Pour réussir l’improbable équation du toujours plus avec toujours moins, la Ville creuse le sillon du secteur privé. Par nécessité. Dans cette même logique et pour aller plus loin dans la délicate reconquête du centre ancien, la municipalité va s’appuyer cette année sur un manager du centreville. Un professionnel de la question. Un choix dans l’air du temps car, comme l’a répété à l’envi Hubert Falco, l’avenir est dans le partenariat.