« Nous mettrons fin à la zone de non-droit »
Les « terres » sur lesquelles le projet devait être édifié ne seront pas gardées par l’Etat, a précisé Edouard Philippe, qui a annoncé que l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique serait « modernisé» avec une procédure engagée pour « allonger la piste », ainsi que celui de Rennes « si la région le souhaite ». Quant à savoir ce que deviendra la Zad au printemps, Edouard Philippe a été catégorique : « Nous mettrons fin à la zone de non-droit qui prospère depuis près de dix ans sur cette zone. » « Les trois routes qui traversent le site de Notre-Dame-des-Landes doivent maintenant être rendues à la libre circulation pour tous. Les squats qui débordent sur la route doivent être évacués, les obstacles retirés, la circulation rétablie. A défaut, les forces de l’ordre procèderont aux opérations nécessaires », a-t-il prévenu. « Conformément à la loi, les agriculteurs expropriés pourront retrouver leurs terres s’ils le souhaitent. Les occupants illégaux de ces terres devront partir d’eux-mêmes d’ici le printemps prochain ou en seront expulsés », a poursuivi Edouard Philippe. Mais le mouvement anti-aéroport, qui s’est engagé à rouvrir les accès à la Zad comme le lui avait demandé le Premier ministre peu de temps auparavant, a opposé, en fin d’après-midi, un « refus de toute expulsion » de ceux qui se sont installés illégalement sur place. Et les militants préviennent : « La présence ou l’intervention policières ne feraient donc qu’envenimer la situation. »